Choc bref sur l’asphalte, gestes pressés, regards étonnés. Au même endroit, au même moment, des voitures en panne s’alignent, warnings allumés, capots soulevés. Rien d’un canular, ni d’un hasard, mais une chaîne précise d’événements. Le décor tient en une montée exigeante, un tunnel voisin et une circulation dense. Un détail technique va gripper la mécanique collective. L’explication arrive, limpide, après quelques heures de chaos.
Sous la pente, des voitures en panne au même instant
lefigaro.fr raconte que, le samedi 9 août, sur l’A75 au Pas-de-l’Escalette, à 70 kilomètres au nord de Montpellier, la chaussée se couvre d’autos figées. Warnings clignotants, capots levés, familles patientes. La vidéo d’un automobiliste, qui parle de « vallée de la panne », circule sur TikTok et pose une question simple. La stupeur gagne vite.
Pourquoi tant de voitures en panne au même endroit et au même moment ? Les témoignages évoquent une série noire, et quatre sociétés de dépannage reçoivent l’appel, y compris celles qui n’étaient pas d’astreinte. Les plateaux s’enchaînent, les mécanos s’activent, le ruban routier devient atelier à ciel ouvert sur place.
Les suppositions fusent, parce que l’essence paraît suspecte pour certains, tandis que d’autres accusent la forte pente à 7 %. On pointe aussi la chaleur et la clim enclenchée en montée. La véritable cause se cache ailleurs, et elle s’est déclenchée bien plus tôt dans la journée, dès l’aube ce jour-là.
Dans le tunnel, les voitures en panne sans lien avec la canicule
D’après France 3 Occitanie, tout part à 6 h 30 d’une panne d’alimentation électrique dans le tunnel du Pas-de-l’Escalette. La circulation passe sur une seule voie. En journée de départs, le flux ralenti se compacte. Cela impose des arrêts fréquents en côte et pousse chaque moteur à travailler au seuil.
Au pas, sans air qui circule, l’échange thermique chute, donc l’aiguille grimpe. Les sceptiques pensent au carburant ou à la canicule, pourtant les premiers diagnostics écartent ces pistes. Un dépanneur local explique que les voitures chauffent parce qu’elles se suivent de près. Capot contre pare-chocs, dans la montée à 7 %.
Conséquence logique, des groupes de voitures en panne bloquent l’aire latérale pendant des heures. Le goulot s’intensifie, la patience s’érode, et chaque arrêt forcé réunit mécaniques fragilisées et conducteurs tendus. L’hypothèse d’un carburant défectueux chute, car l’incident se joue sans station en cause, avec une file étirée et nerveuse.
Ce que révèle l’incident sur la conduite en montée
Les ateliers confirment un diagnostic massif : environ 90 % des pannes concernent l’embrayage. Une responsable de Top Garage Sarl Theron, au Caylar, détaille le mécanisme : dans la pente, beaucoup alternent sans cesse entre première et seconde. Le frottement chauffe, la garniture brûle, puis le patinage ruine la transmission sous charge rapidement.
L’incident s’apaise en début d’après-midi, quand la circulation redevient fluide et que le tunnel retrouve son régime normal. Les dépanneuses ont remorqué environ une cinquantaine de véhicules. Sur l’aire, on respire mieux. L’on mesure l’effet boule de neige d’un simple basculement sur une voie, en plein chassé-croisé estival national.
Pour éviter d’autres voitures en panne, mieux vaut garder l’élan en première courte, laisser un espace réel, et surveiller l’aiguille. On coupe la clim sous forte charge, on écoute l’odeur d’embrayage, on s’arrête si nécessaire. Cette prudence simple coûte moins cher qu’un disque brûlé et sauve un départ attendu familial.
Ce qu’il faut retenir pour éviter la casse demain
Le scénario n’a rien de mystique. Tunnel en mode dégradé, côte à 7 %, file compacte, et l’embrayage qui cède. Pour ne pas rejoindre la liste des voitures en panne, on choisit la première, on espace, on calme la clim, et l’on observe la température. La route impose ses règles, la mécanique réclame du souffle et du temps.