Neuf rideaux se baissent d’un coup : cette enseigne de jardinage met fin à l’activité de plusieurs sites. Fondée en 1996 et très présente dans le Nord du pays, la marque laisse un vide chez les amateurs de plantes, d’outillage et d’équipements pour l’extérieur. L’annonce de ces fermetures bouscule salariés, commerçants voisins et clients fidèles, tandis que chacun s’interroge sur la suite pour le commerce de proximité.
Pourquoi l’enseigne de jardinage Côté Nature ferme neuf sites
Selon adcf.org, la situation financière se tend depuis des mois, car la fréquentation recule, la concurrence s’intensifie et les marges se compriment. Longtemps, l’offre variée et abordable a fidélisé une clientèle locale. Pourtant, cette enseigne de jardinage n’échappe plus aux chocs répétés qui fragilisent les points de vente.
Les coûts de l’énergie grimpent, le pouvoir d’achat s’érode, alors que les usages évoluent vite avec la commande en ligne et le retrait en magasin. L’objectif devient clair : préserver la viabilité des sites restants, sans diluer l’expérience ni le conseil en rayon, afin de traverser une crise sectorielle plus large.
Quatre facteurs s’imposent donc :
- diminution de la demande pour les équipements extérieurs
- hausse des charges fixes, notamment l’électricité
- marge rognée par l’offre low cost
- mutation des habitudes sous l’effet de la digitalisation.
Le phénomène dépasse le seul jardin : la Caisse d’Épargne ferme aussi des agences, signe que l’onde de choc touche d’autres réseaux physiques.
Les villes touchées et l’onde de choc immédiate
Neuf fermetures sont annoncées, surtout dans des territoires où l’enseigne s’était ancrée avec le temps. Le réseau se rétracte dans des bassins de vie qui comptaient sur ces magasins pour l’achat de plants, de semences, d’arrosage ou de motoculture. L’effet de surprise domine, car la baisse de trafic n’était pas visible partout.
Les villes concernées sont : Abbeville, Santeny, Pacy-sur-Eure, Grigny, Margny-lès-Compiègne, Arras, Béthune, Cambrai, Bouaye. La décision tombe d’un seul bloc, alors que les saisons de plantation et d’entretien rythment encore la demande locale. Les clients devront désormais parcourir plus de kilomètres ou basculer vers le web.
À Abbeville, la fermeture survient malgré un chiffre d’affaires stable autour de 600 000 euros, ce qui déroute les équipes. Dans chaque commune, l’enseigne de jardinage pesait dans la vie quotidienne : conseils, choix de plants, entretien du potager ou de la terrasse. La disparition du repère commercial ajoute une inquiétude diffuse chez les riverains.
Emploi, commerce, territoire : ce que change la fermeture de cette enseigne de jardinage
L’arrêt d’activité heurte d’abord les salariés : suppressions de postes, projets de vie chamboulés et, parfois, démontage des rayons assuré par les équipes elles-mêmes, dans une ambiance tendue et sans solution immédiate. Les clients réguliers perdent un lieu d’échange où l’on comparait terreaux, serres ou solutions d’arrosage.
À Abbeville, certains partent plus tôt à la retraite sous l’effet de la restructuration, tandis que les municipalités cherchent des réponses concrètes. Elles soutiennent la reconversion des locaux, accompagnent les ex-salariés et tentent de maintenir une offre de proximité. La fermeture de cette enseigne de jardinage réduit aussi un flux de visiteurs utile aux commerces voisins.
L’impact économique se voit déjà : baisse de fréquentation autour des zones commerciales, vitrines vacantes, vitalité amoindrie en secteurs ruraux et périurbains. La tendance pèse sur d’autres acteurs : grande distribution non alimentaire, chaînes de cosmétiques et spécialistes qui réévaluent leurs formats. Beaucoup envisagent des ajustements similaires, parfois au prix de magasins pourtant emblématiques.
Et maintenant ?
Ce repli rappelle que la distribution spécialisée avance sur une ligne de crête : coûts élevés, attentes nouvelles, expérience à réinventer. Les priorités : clarifier le maillage des sites restants, sécuriser les parcours clients, et activer des solutions locales pour l’emploi et les locaux. Dans ce contexte, une enseigne de jardinage gardera sa place si elle conjugue proximité, conseil utile et services vraiment pratiques.