Charges multipliées par trois : une retraitée ne « mange que des yaourts » pour payer le chauffage et va comparaître devant les tribunaux

Quand les factures pèsent plus que les repas, une vie bascule entre chauffage et audience

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La réalité frappe quand les dépenses avalent les repas, et le chauffage dicte la table. Une retraitée voit ses charges bondir, puis sa vie se serrer jusqu’à l’angoisse. Elle réduit tout, garde l’essentiel, puis affronte une procédure qui la dépasse. Les promesses de baisse tardent, tandis que les rappels s’enchaînent et épuisent. L’histoire, banale et rude, questionne la justice des factures et les réponses promises.

Charges en hausse, ce que vit la retraitée

Christine Derruga a 63 ans et 900 euros par mois, raconte ladepeche.fr. Elle dit manger simple, surtout brioche, yaourts et café, car tout augmente. Elle habite un HLM à Montaudran, à Toulouse. La retraitée décrit un quotidien serré, crispé par des charges soudaines et lourdes.

En 2023, ses charges de chauffage passent de 96 à 250 euros par mois. L’immeuble, livré en 1978, fonctionne à l’électricité et reste mal isolé. Elle coupe le chauffage, photographie son compteur chaque mois comme preuve. Pourtant, des factures tombent encore, malgré sa vigilance et ses relevés.

Toulouse Métropole Habitat explique une fin de contrat à tarif bloqué en juin 2023. Les prix s’alignent ensuite sur le marché, donc la hausse paraît logique à l’office. Il dit avoir tenu des réunions et envoyé des courriers d’information. Christine évoque un seul contact avec une médiatrice, sans réponse à ses recommandés.

Pourquoi les factures grimpent et la réponse de l’office

L’hiver 2023–2024, elle reste sans chauffage et se tourne vers le pétrole. La dépense atteint 900 euros, puis la fatigue gagne le moral et le corps. Elle limite voiture, sorties et confort, car chaque euro compte désormais. Le froid s’invite longtemps, puis les comptes s’en ressentent aussi.

Elle décrit une passoire thermique, avec peu d’isolation et beaucoup de déperditions. TMH reconnaît l’âge du bâti et promet une réhabilitation énergétique en 2026. Le plan parle de chauffage géothermique, donc d’économies à terme. D’ici là, aucune amélioration ne vient, et l’attente use la retraitée.

Elle cesse de payer les charges, mais continue le loyer de 485 euros. Début 2025, elle reprend des versements de 50 euros par mois, parfois moins. La dette grimpe jusqu’à 1 100 euros, malgré sa proposition étalée. On lui dit que ce n’est pas assez, donc le conflit s’enkyste.

Procédure et ce que la retraitée risque

En juin 2025, ses allocations logement de 195 euros se suspendent brutalement. Elle assure que son assistante sociale garantit un rétablissement rapide du droit. TMH évoque plutôt un dossier CAF non actualisé et des démarches manquantes. Les versions divergent, alors la trésorerie se tend encore et la marge fond.

L’office pointe une sous-occupation, car elle vit seule dans un T4. Elle aurait refusé plusieurs mutations vers des logements plus petits, selon le bailleur. Elle répond que son fils handicapé vient souvent et qu’il faut de la place. Elle refuse un studio, car elle veut l’accueillir dignement lors de ses visites.

Plusieurs locataires ont subi la hausse, mais elle n’a pas régularisé, dit TMH. Elle affirme prouver sa non-consommation, pourtant on continue de la facturer. En avril 2025, TMH l’assigne pour charges impayées devant le tribunal compétent. Audience fixée au 22 janvier 2026, où la retraitée devra répondre sur sa dette.

Ce que révèle ce bras de fer

Cette affaire expose des vies fragiles, prises entre tarifs, règles et procédures. La retraitée paie déjà l’hiver au prix fort, puis voit la justice approcher. L’office promet des travaux en 2026, donc un horizon meilleur pour l’immeuble. D’ici là, restent la dette, l’APL suspendue, le débat sur la sous-occupation, et un rendez-vous précis au tribunal le 22 janvier 2026, déjà redouté.

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