Près d’une gare très fréquentée, l’inquiétude grandit. Les trajets se crispent et les regards se détournent. Les tensions durent, si bien que la vie de quartier change. Des décisions s’annoncent, car chacun attend un cap net. L’objectif reste simple et ferme : stopper la délinquance sans tergiverser. Retrouver un espace public sûr, respirable, où chacun marche sans crainte. Le quartier n’attend plus.
Mesures locales face à la délinquance autour de la gare
Le maire de Villiers-sur-Marne agit après des altercations et agressions autour du RER E. Un arrêté du 26 août interdit la vente à la sauvette près de la gare. Les marchandises peuvent être saisies. Les épiceries ferment à 23 heures, et la vente d’alcool cesse dès 20 heures. C’est acté.
Cette réponse vise un choc immédiat. Les contrôles posent la règle et ferment la porte au commerce illégal. L’objectif consiste à assécher les circuits attirant les revendeurs. La lutte contre la délinquance s’inscrit aussi dans le temps. Des bilans et des échanges suivis cadrent l’action. La ville assume ce rythme.
Le 4 août, une rixe entre vendeurs près des quais a servi d’électrochoc. Un agent de la SNCF a ensuite été pris pour cible, ce qui a renforcé l’alarme. Le soir, des groupes restent tard, boivent ou se droguent. Cette présence nourrit la peur et bloque l’usage normal du quartier.
Vers un GLTD et une réponse pénale contre la délinquance
Pour structurer l’action, le maire sollicite un groupe local de traitement de la délinquance. Le GLTD coordonne parquet, forces de l’ordre et ville. La préfecture suit le dossier et relaye les échanges. Le parquet de Créteil reste décisionnaire. L’outil cible les lieux et fixe un calendrier, évite les réponses dispersées.
Le courrier du maire décrit un système mafieux qui opère depuis la gare du Nord. Il cite une expérience lancée en mai 2024. Un GLTD a été conçu pour la ligne 15, après l’ouverture de la ligne 14. L’objectif est de couper les réseaux et sécuriser les correspondances. C’est documenté.
Le parquet change de titulaire, ce qui impose un temps d’installation. Le nouveau procureur, Damien Savarzeix, est en poste depuis le 1er septembre. La ville travaille avec le commissariat de Chennevières et la sous-préfecture de Nogent. L’objectif vise une action alignée, vérifiée, et prête à démarrer vite sur ce périmètre.
Renforts de police, voix du terrain et attentes claires
Sur le terrain, la mairie renforce la police municipale pour patrouiller chaque soir. Le recrutement passe de 13 à 19 agents, avec un effectif visé d’environ trente. Le maire demande aussi plus de présence de la police nationale. La population a crû, alors que les moyens stagnent depuis trente ans.
L’opposition assume le même objectif : ramener la tranquillité près des quais par une présence constante et une meilleure coordination. Frédéric Massot annonce un cap ferme pour tout le mandat. Les habitants demandent surtout des résultats. La délinquance visible pèse sur les trajets, les commerces et l’image de la ville.
Des usagers changent déjà leurs habitudes. Chloé préfère descendre à Noisy-le-Grand Mont d’Est après 20 heures, et dit se sentir plus sereine. Lilian note que la tendance était inverse auparavant. D’autres, comme Luna ou Pascal, décrivent des attroupements après 18 heures et un alcool ambiant, fréquents près de nombreuses gares.
Pour un espace public apaisé et des trajets sereins
Retrouver la maîtrise suppose des règles claires, une présence visible et des décisions qui tiennent. Les arrêtés ciblent les nuisances, tandis qu’un GLTD offrirait une chaîne d’action solide. À ce prix, la délinquance recule, les abords de la gare se détendent, et la confiance revient. Le quartier retrouve souffle.