« Cette pratique est intolérable » : la mosquée de Fontenay-aux-Roses rappelée à l’ordre après des prières de rue

Des règles claires pour préserver l’équilibre local et la sécurité sans brider la liberté de culte

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Une série de rassemblements a relancé la question de l’équilibre entre culte et ordre public à Fontenay-aux-Roses. Des fidèles ont prié sur un parking de la résidence des Blagis, un site géré par Hauts-de-Seine Habitat. Alerté début août, le préfet a réagi rapidement, jugeant les prières de rue contraires aux règles et sources de tensions pour les riverains. L’objectif affiché reste simple et clair, garantir la circulation et la sécurité.

Rappel à la loi après des prières de rue

Selon leparisien.fr, les rassemblements ont eu lieu plusieurs vendredis de l’été, près de la mosquée. Des tapis ont été posés sur le parking de la résidence des Blagis. Ce secteur dépend de Hauts-de-Seine Habitat. La scène a gêné la circulation locale, selon des riverains et des témoins sur place.

Informé début août, le préfet Alexandre Brugère a engagé une réponse graduée. Le 9 août, ses services ont rappelé par courriel la réglementation à l’AMFAR. Ces faits relèvent du Code de la sécurité intérieure. La voie pompier s’est trouvée obstruée, car les prières de rue débordaient au-delà des accès autorisés.

Le représentant de l’État a qualifié la pratique d’inacceptable. Il rappelle sa mission, concilier liberté de culte et ordre public, sans opposer les deux. L’objectif annoncé consiste à prévenir tout trouble, apaiser le voisinage et éviter les blocages. Le message vise aussi la prévention, afin de ne pas revivre la même situation.

Chronologie précise et réponses des autorités

Malgré le premier rappel, d’autres rassemblements ont suivi les 15 et 22 août. La dernière séquence a réuni jusqu’à 200 personnes hors des locaux. Ces prières de rue ont été relayées depuis la salle de prière, au moyen d’une enceinte. L’occupation de l’espace public a ravivé la tension autour du site.

Face à la répétition des faits, la préfecture a durci le ton. Une mise en demeure a été adressée au président de la mosquée et notifiée par la police. Le 28 août, le préfet a signalé l’affaire au procureur de la République. Cette étape formalise le cadre et fixe des limites claires.

Le maire, Laurent Vastel, a convoqué le président de l’AMFAR et l’imam pour le 1er septembre. La mairie confirme sa ligne, aucun office ne doit se tenir sur la voie publique. Elle dit avoir relayé des messages tout l’été. La ville note aussi un afflux récent de fidèles venus d’ailleurs.

Capacité, contraintes et fin annoncée des prières de rue

Pour Brice Valarin, président de l’AMFAR, la cause est simple, le manque de place. La mosquée accueille un peu moins de 200 personnes, ce qui sature vite lors du grand office. La pression monte lors des grandes dates. L’association dit chercher une solution pour absorber l’affluence, sans déplacer le culte au-delà des murs.

Il assure avoir reçu un courriel début août, mais sans pouvoir ouvrir la pièce jointe. Il pensait à des mises à jour de sécurité habituelles et ajoute qu’après la mise en demeure, plus personne n’a prié dehors et que la consigne a été respectée par tous.

Le lieu est sous vigilance de l’État, souligne-t-il, et mène des actions sociales suivies. Les prières se seraient tenues dans une zone cachée du parking, inoccupée, sans véhicules. Elles duraient quinze à vingt minutes. La préfecture suggère d’organiser plusieurs offices pour mettre fin aux prières de rue.

Garantir l’ordre public sans opposer culte et voisinage

La gestion collective du culte et de l’espace public impose des règles claires et des solutions concrètes. En combinant dialogue local, offices supplémentaires et rappel ferme des normes, chacun peut vivre sa foi sans heurter ses voisins. La fin des prières de rue et la fluidité des accès restent la condition pour préserver sécurité et confiance. L’enjeu concerne la ville entière.

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