La nuit réserve des indices subtils sur nos routines mentales. Les personnes HPI et personnes non HPI partagent parfois un même rituel : la lecture avant l’endormissement. Ce geste calme une activité cérébrale trop vive, tempère l’anxiété du soir et prépare doucement le cerveau au repos. Simple, efficace, il rappelle combien un petit rituel peut transformer la fin de journée. Ce rituel touche souvent les esprits curieux.
Lecture avant le sommeil pour les personnes HPI
Les personnes à haut potentiel intellectuel (HPI) — définies par un QI ≥ 130 — ont un rapport singulier au coucher. Selon etudiant.lefigaro.fr, elles traitent l’information très vite. Elles ruminent fréquemment les événements de la journée. Cette activité soutenue freine le passage vers le sommeil.
L’étude de 2003 associe le Dr Revol au service de neuropsychiatrie de l’enfant du CHU de Lyon. Elle compare deux groupes d’enfants. 196 enfants précoces et 226 témoins étaient âgés de 8 à 11 ans. Des mesures polysomnographiques ont été réalisées pour chaque participant.
Les résultats montrent 6,40 cycles en moyenne chez les sujets précoces contre 4,21 chez les témoins. Leur cycle dure environ 70 minutes au lieu de 90. Le sommeil paradoxal apparaît plus tôt. Les dernières heures de la nuit sont dominées par du sommeil léger ou paradoxal.
Rêves, hyperactivité mentale et apaisement chez les personnes HPI
La phase de sommeil paradoxal trie et organise les informations. Chez les personnes HPI, elle survient souvent plus tôt. Elle se montre plus active que chez la plupart des sujets. Les rêves deviennent fréquents et intenses.
Arielle Adda, psychologue spécialisée et auteure (livre paru le 5 février), explique que ce fonctionnement accéléré aide l’apprentissage. Pourtant, il complique l’endormissement : rumination, perfectionnisme et revisite des erreurs prolongent l’état de veille. Ces effets se voient dès l’enfance et s’accentuent chez l’adulte.
La lecture du soir reste un rituel fréquent. Elle capte l’attention et apaise le flux de pensées. Pour beaucoup de personnes HPI, un livre réduit l’angoisse et structure la nuit. Mais la vigilance baisse plus tard, la durée du sommeil diminue et la qualité du réveil peut s’en ressentir.
Rituel utile, mais conséquences et réponses pratiques à tester
Le rituel de lecture apaise, mais comporte un coût évident. Veiller tard entraîne un déficit de sommeil. Beaucoup subissent des réveils difficiles et de la somnolence diurne. Chez l’adulte, le jugement sur le temps aggrave la restriction du repos. Adapter la durée de lecture et choisir des sujets calmes limite cet effet.
Des solutions simples réduisent la tension :
- exercices de respiration avant le coucher,
- étirements légers,
- rituels réguliers.
Limiter les écrans, tempérer la lumière et garder des horaires fixes favorisent l’endormissement. L’hygiène du sommeil reste une pierre angulaire pour restaurer un rythme plus sain.
Quand l’agitation nocturne persiste, consulter s’impose. Un professionnel peut proposer un suivi, une thérapie ou un traitement adapté. Le recours aux médicaments se réserve aux cas sévères et après évaluation clinique. Tester d’abord des mesures non médicamenteuses et documenter les résultats avant toute prescription.
Agir pour préserver sommeil et équilibre personnel
Accepter une routine adaptée permet de concilier curiosité intellectuelle et repos réparateur. Les personnes HPI exigent parfois une prise en charge globale : pratiques relaxantes, éducation au sommeil et suivi professionnel quand nécessaire. Adopter de petites règles simples suffit souvent à restaurer la qualité du sommeil tout en préservant l’appétit de connaissance. Tester et ajuster ces règles permet de trouver l’équilibre individuel.