À Vouzan, les élus tranchent : le bail du bar-restaurant s’arrête plus tôt que prévu. Au cœur du dossier, la relation tendue entre la gérante et la municipalité de Vouzan, avec des attentes locales jugées non satisfaites. Les habitants réclament des horaires clairs, des tarifs visibles et un service régulier. L’affaire illustre un centre-bourg en quête d’une offre cohérente et durable.
Chronologie et enjeux autour de la municipalité de Vouzan
Rouverte en novembre sous le nom « L’Estelle », l’adresse venait de succéder à « L’étape vouzanaise ». Selon charentelibre.fr, la gérante, Estelle Ducouret, avait auparavant tenu « La table de Bouëx » de janvier à octobre 2024. À Vouzan, elle a ajouté une petite épicerie et un coin vêtements, avant d’annoncer une fermeture imminente du bar-restaurant dans les prochains jours.
Début août, la mairie la convoque pour préciser ses horaires d’ouverture. Un courrier remis en main propre suit, signifiant le non-renouvellement du bail au 1er novembre. La décision arrive alors que l’intéressée assure honorer son loyer, enregistrer des réservations et tenir son activité « correctement », selon ses propres mots, à plusieurs reprises.
Elle conteste « recevoir des ordres » et questionne le pouvoir d’imposer des horaires. Elle dit partir à Limoges pour scolariser ses deux enfants, une décision prise, selon elle, sous pression. Face à la municipalité de Vouzan, elle maintient qu’elle « s’en sortait », malgré des échanges devenus lourds.
Griefs détaillés, règles du bail et cadre réglementaire
Côté mairie, un groupe de travail réunit quinze élus ; deux seulement s’opposent aux constats. Premier point majeur : l’ouverture reste imprévisible alors que la fermeture ne devait concerner que le lundi. Les élus jugent la situation inadaptée aux besoins des habitants, qui attendent une régularité claire et un service fiable.
Deuxième point : aucun affichage des tarifs n’apparaît pour les menus. Les mentions obligatoires manquent aussi, notamment l’interdiction de vente d’alcool aux mineurs. Pour la mairie, ces absences traduisent un manque de conformité et nourrissent l’incompréhension des clients, alors même que le lieu prétend servir de repère convivial au village.
Autre contentieux, la piscine hors-sol envisagée : une autorisation préalable s’impose, d’autant que le terrain ne lui appartient pas. Elle loue le seul fonds de commerce, avec des règles fixées au bail. Ce bail commercial précaire d’un an peut ne pas être reconduit, rappelle la municipalité de Vouzan, par les parties.
Prochaine étape : vote et offres envisagées par la municipalité de Vouzan
Le maire assume un précédent échec, déjà vécu « Chez Lily ». Il promet davantage de discernement pour sélectionner les profils et calibrer une offre de service vraiment alignée avec les attentes locales. L’objectif affiché reste simple : restaurer la confiance, stabiliser l’activité et proposer une expérience régulière.
Une délibération est programmée fin septembre, à bulletin secret, afin de ne pas mettre les élus en porte-à-faux. Ce vote doit entériner la non-reconduction du bail. Il fixera un cap clair pour la suite et actera une transition assumée, après des mois d’essais et de tensions publiques sur la place.
En face, rue de l’École, l’entreprise d’assistance administrative AD2 déménage vers Sers après un litige lié au bus itinérant du Département. Son bail s’achève le 30 septembre. Une jeune femme souhaite ouvrir une onglerie ; un accord est espéré. La municipalité de Vouzan voit là une piste pour dynamiser le centre bourg.
Ce que retient le village et ce qui va suivre
Cette fermeture confirme un décalage durable entre attentes et pratique, mais le prochain vote posera un cadre net. Le non-renouvellement actera une page, tandis que d’autres activités pourront s’installer. Les habitants attendent des horaires lisibles, des tarifs visibles et un respect strict des règles. La municipalité de Vouzan promet désormais lisibilité, régularité et service au cœur du bourg au quotidien.