Un message bref arrive, familier, presque anodin. « Bonjour, vous êtes chez vous ? » La question paraît utile, pourtant elle ouvre souvent la porte à une arnaque SMS. Les fraudeurs jouent la proximité, pressent, glissent un lien, puis réclament des données. Le piège se referme quand la confiance prend le pas sur la vigilance. Mieux vaut connaître, puis casser, cette mécanique.
Pourquoi cette arnaque SMS séduit tant de victimes
Le stratagème se propage depuis fin juin 2025, affirme ouest-france.fr. Le message ouvre par « Bonjour, vous êtes chez vous ? ». Le ton suggère un livreur pressé. L’objectif réel reste ailleurs. Les fraudeurs veulent un clic, puis des identifiants. Ils visent les coordonnées bancaires et d’autres données sensibles. On parle ici de smishing, soit du hameçonnage par SMS. Cette arnaque SMS vise la confiance, pas la technique.
TF1 a recueilli des témoignages, mercredi 23 juillet. Plusieurs personnes disent avoir reçu ce message. L’une l’a vu arriver quelques heures avant l’interview. Un passant résume le ressenti général. Selon lui, ce format paraît « assez frauduleux ». Le cadre semble banal, pourtant la répétition du scénario rassure. La vigilance baisse quand la routine s’installe.
La méthode joue la familiarité. Les messages se personnalisent, reprennent parfois un prénom, imitent des habitudes. Le scénario reste simple, donc crédible. La promesse d’un colis entretient l’urgence. Les auteurs exploitent la peur de rater une livraison. Le doute s’efface, la main clique, et la porte s’ouvre.
Un scénario rodé qui imite une vraie livraison
Dans cette arnaque SMS, trois messages s’enchaînent. Le premier annonce un colis en cours d’acheminement. Le second signale un échec de livraison. Le troisième propose un lien soi-disant utile. Le rythme crée la pression. La personne se sent obligée d’agir. Le clic devient alors le point d’entrée.
La page ouverte copie une plateforme de livraison. Le logo paraît juste, l’interface aussi. Tout semble normal, donc rassurant. Pourtant, le site reste factice. Il mime les codes visuels des vrais services. L’expert Benoît Grünemwald le rappelle. Un faux site s’ouvre, semblable aux vrais, mais conçu pour voler des informations.
Les champs demandés paraissent classiques. Nom, adresse, téléphone, et parfois carte bancaire. Les consignes se présentent comme une vérification. Le texte paraît poli, sans faute majeure. L’ensemble joue la sobriété pour convaincre. Une fois les données saisies, elles partent chez les escrocs. La fraude devient alors très concrète.
Les bons réflexes pour déjouer cette arnaque SMS
En 2024, le ministère de l’Intérieur a recensé 417.000 escroqueries. Le volume illustre l’ampleur du risque. La méthode du faux livreur s’y répand. Le premier réflexe consiste à lire lentement. Le second consiste à douter du lien reçu. Face à une arnaque SMS, il faut ralentir l’action.
Vérifiez l’orthographe, puis l’URL complète. Un domaine étrange doit alerter. Tapez le numéro sur un moteur de recherche. Comparez avec des retours publics. Ouvrez l’application officielle du transporteur. Passez toujours par le compte client. Ne saisissez jamais de données après un SMS. Préférez un accès direct et sûr.
En cas de doute, ne cliquez pas. Pour un colis, appelez la plateforme via son site. Si vous tombez dans le piège, agissez vite. Faites opposition auprès de la banque. Modifiez vos mots de passe sensibles. Et surtout, signalez le message au 33700. Ce signalement freine les campagnes futures.
Rester vigilant, adopter des gestes simples et signaler vite
Cette vague exploite nos réflexes, pas nos compétences. La prudence gagne quand l’urgence baisse. Coupez l’élan, puis vérifiez chaque élément. Passez par les canaux officiels, jamais par un lien poussé. Sauvegardez vos preuves, puis signalez au 33700. En gardant ce cap, vous neutralisez l’effet d’une arnaque SMS sans céder à la panique.