Bloqués dans les bouchons sur l’autoroute, des dizaines d’automobilistes guidés par leur GPS empruntent des chemins de vigne

le GPS pousse les automobilistes vers un chemin dangereux

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Le 9 août, un samedi noir sur l’A75 entre Lodève et le tunnel du Pas de l’Escalette, les automobilistes ont dû faire preuve de patience. Les embouteillages, particulièrement denses en direction du nord, ont incité de nombreux conducteurs à suivre les suggestions de leur GPS pour tenter d’éviter la file.
Si certains ont emprunté les routes départementales RD25 ou RD149, d’autres se sont engagés sur une voie bien moins adaptée : le chemin de la Lergue. Cette petite route, qui part du parc d’activité des Arques, passe sous le viaduc de la Brèze et longe l’A75, avant de rejoindre l’échangeur n° 51 à Pégairolles.

Au départ, le revêtement est correct, desservant une station d’épuration et quelques habitations. Mais rapidement, il se transforme en un chemin de vigne étroit et irrégulier, long de quatre kilomètres, totalement inadapté au transit, encore moins aux véhicules surbaissés. Sur cette portion, il est quasiment impossible de se croiser, et un simple incident pourrait bloquer toute circulation.

Une décision ferme pour la sécurité et la préservation du site

Alertée par cette situation inhabituelle et dangereuse, la maire de Soubès, Isabelle Périgault, a pris une mesure radicale : fermer le chemin de la Lergue au niveau du gué de l’Oulette. L’objectif est clair : éviter que ce raccourci improvisé ne mette en danger les automobilistes et ne dégrade une voie qui n’a pas été conçue pour supporter un tel trafic.

Les risques sont multiples : difficulté d’accès pour les secours en cas d’accident ou d’incendie, pannes impossibles à dépanner rapidement, détérioration accélérée du chemin dont l’entretien pèse déjà sur les finances communales.

Cette fermeture préventive souligne un phénomène de plus en plus fréquent : les GPS, en cherchant à optimiser le temps de trajet, orientent parfois les conducteurs vers des itinéraires inappropriés, voire dangereux. Ce type de situation pose la question de la responsabilité et de la sensibilisation des usagers face aux recommandations technologiques.

En attendant, la municipalité espère que cette décision permettra d’éviter que le chemin ne devienne une alternative récurrente lors des prochains chassés-croisés estivaux. Car si l’on peut comprendre l’envie d’échapper aux bouchons, la sécurité reste une priorité absolue.

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