Baptisé SV3, ce nouveau radar repère pour la première fois une infraction très courante

Un dispositif prêt à bouleverser nos habitudes de conduite et la sécurité au quotidien en Europe

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Sur nos routes, un dispositif inédit attire toutes les attentions. Derrière son apparence anodine se cache une technologie capable de transformer notre façon de conduire. Ce radar ne ressemble à aucun autre : il promet de repérer un comportement encore jamais détecté automatiquement. En Europe, son nom commence déjà à circuler, et son arrivée pourrait bien marquer un tournant dans la sécurité routière.

Comment ce radar saisit une infraction difficile à contrôler

Des capteurs intégrés dans la chaussée dialoguent avec des caméras HD, et l’ensemble enregistre une séquence d’environ quinze seconde, affirmes neozone.org. La preuve montre avant et après, donc le contexte compte. Ce système capte un comportement précis, souvent furtif, jusque-là difficile à établir sans témoin. La chaîne de preuve devient lisible et opposable, ce qui change la suite.

Le SV3 est déjà actif depuis août 2025, sur la SS18 en Calabre. Les autorités italiennes l’appellent « sorpassometro ». La logique est simple, mais la technique est fine. Les capteurs déclenchent la capture quand la marque au sol est franchie. La vidéo prouve les faits et évite les débats sans fin. La constestation perd de sa force, car le déroulé est filmé.

En Italie, les amendes vont de 42 € en ville à 345 € hors agglomération, avec retrait de points. La dissuasion repose sur la certitude de la preuve, pas sur la surprise. Le radar enregistre, l’agent confirme, et l’usager comprend le risque réel. Cette cohérence pèse plus que la peur du flash. La sécurité progresse quand la règle devient claire.

Pourquoi ce radar cible les zones à risque élevé

Évolution des SV1 et SV2, la nouvelle version améliore l’image et autorise une analyse par intelligence artificielle. Ce radar n’est pas déployé partout, il vise des segments sensibles. Les critères sont connus : virages serrés, sections montagneuses ou longues lignes droites avec visibilité limitée. L’approche est sélective, donc les effets se concentrent là où les enjeux sont forts.

L’objectif reste la protection des usagers exposés, surtout les motards. Les dépassements mal évalués touchent souvent ces conducteurs, car l’angle mort trompe. Une preuve nette aide aussi les victimes à faire valoir leurs droits. La prévention découle alors de la prévisibilité : chacun sait que la scène sera lisible, et ajuste sa conduite en conséquence.

En 2024, les recettes d’infractions routières ont approché deux milliards d’euros en Italie. Les autorités insistent pourtant sur la finalité préventive, car un outil crédible évite l’accident. Le rendement n’est pas l’alpha et l’oméga, même s’il existe. La mesure vise d’abord le risque, puis l’ordre public. C’est cette hiérarchie qui rend l’acceptation possible.

Sanctions, comparaisons et ce que la France pourrait décider

En France, un dépassement interdit coûte 135 € et retire trois points. Si un radar de ce type arrivait, l’effet serait immédiat : davantage de dossiers instruits et des habitudes corrigées. Le message serait lisible, car la preuve parle d’elle-même. Un rappel utile, surtout quand l’impatience gagne sur la mesure.

Le pays compte déjà 4 447 dispositifs fixes, selon la Sécurité routière. La maille existe, et l’expérience italienne offre un retour d’usage. La combinaison capteur-vidéo répond à un angle mort des contrôles. L’efficacité dépendra des sites choisis, et de la qualité des images. Avec un cadre clair, l’adhésion suivra plus facilement.

Panorama des technologies : Classique : mesure la vitesse, et parfois les feux rouges. LiDAR 3D : mesure vitesse et distance, repère téléphone et ceinture. SV3 (Italie) : cible le franchissement de ligne continue et fournit une preuve vidéo solide. Ce tableau montre une montée en gamme, et une polyvalence accrue qui consolide la règle.

Un outil technologique qui responsabilise sans tolérer l’imprudence

Le SV3 change le rapport à la preuve et recentre le débat sur le fait. La route gagne en lisibilité, car chacun sait ce qui sera filmé, et pourquoi. Le radar n’est pas partout, il vise les zones critiques. En France, l’adoption dépendra du choix des lieux et du cadre. Moins d’aléa, plus de prudence.

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