Au Centre Bourse, les Galeries Lafayette bradent tout avant leur fermeture définitive

Pourquoi cette braderie signe un virage majeur pour le Centre Bourse et son écosystème urbain commerçant

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L’agitation monte au Centre Bourse, où un événement inattendu attire les foules et réveille la curiosité des Marseillais. Entre affiches saisissantes et files d’attente inhabituelles, les Galeries Lafayette vivent des jours hors du commun. Le lieu, autrefois symbole d’élégance et de raffinement, s’apprête à connaître un tournant marquant, observé de près par clients fidèles et passants intrigués.

Galeries Lafayette en braderie, signe d’une fin annoncée

Depuis le 15 octobre, d’immenses affiches « Braderie » couvrent la façade, affirme madeinmarseille.net. Cette opération ne ressemble pas aux soldes, car elle liquide chaque stock. La fermeture est fixée au 29 novembre. Les clients reviennent, comparent et remplissent les sacs. Les rayons se clairsemaient déjà, et l’ambiance traduit une fin annoncée.

Le groupe avait informé la fermeture de ses deux magasins marseillais au début de 2025, pour pertes récurrentes. Cela concerne Centre Bourse et Prado Shopping. Au Prado, le bail arrivait à échéance. Au Centre Bourse, la foncière du groupe reste propriétaire des 22 000 m². Ce point pèsera dans les décisions à venir.

Cette perspective a alarmé les élus locaux. Renaud Muselier et Jean-Luc Chauvin parlaient d’une possible « plus grande friche commerciale de France en centre-ville ». Les Galeries Lafayette devenaient un symbole, car la perte d’une locomotive fragilise tout. Le trafic baisse, puis l’effet d’entraînement s’inverse, et l’équilibre vacille.

Galeries Lafayette, emplois et finances sous contrainte

Les deux responsables ont demandé à l’État d’éponger les pertes avec Marseille en Grand. L’objectif était d’éviter des départs en chaîne, dont la Fnac. La réponse est restée négative. Le centre commercial gère des équilibres fragiles, car chaque enseigne pèse sur les flux et la fréquentation.

En mai, la Dreets a validé le plan de sauvegarde de l’emploi pour les deux magasins. Le plan concerne 145 salariés depuis le 1ᵉʳ juin. Les Galeries Lafayette accompagnent les reclassements. Chaque poste sauvé limite l’onde de choc locale et préserve des savoir-faire utiles aux futures enseignes.

Après plusieurs réunions avec la direction, le préfet Georges-François Leclerc a obtenu un délai. Le départ est repoussé au 29 novembre. Cette fenêtre sert à examiner les résultats de l’étude sur la santé économique du centre-ville, conduite par la CCIAMP. Elle permettra ensuite d’ajuster, si possible, le calendrier et les implantations.

Le Centre Bourse pivote vers un mix discount assumé

Pour l’instant, Klépierre, propriétaire du reste des commerces, ne dit rien sur l’avenir des 22 000 m². La CCIAMP et la Ville gardent la même réserve. Les acteurs temporisent, car les résultats d’étude et les discussions de bail pèsent sur chaque mètre carré. Ils influencent aussi la valorisation globale.

La stratégie engagée se précise. Lidl a ouvert en mai 2024. Normal et Chaussea se sont installés au rez-de-chaussée, avec des offres très compétitives. Ce positionnement suit la demande, car le pouvoir d’achat guide les flux. Il recompose souvent les parcours clients et consolide un nouveau mix marchand.

Le discounter néerlandais Action ouvrira à côté du magasin après travaux. L’enseigne est déjà présente à Grand Littoral et à La Valentine. Ce voisinage, presque un face-à-face, symbolise une page qui se tourne. Galeries Lafayette prépare son départ et le site change d’équilibre.

Fermeture, emplois, avenir du site : une équation encore ouverte

La braderie finalise une transition délicate, tandis que chacun s’adapte. Les salariés basculent vers des solutions trouvées avec la Dreets, alors que la CCIAMP affine son diagnostic. Klépierre ajuste ses options et renforce le discount, car les usages évoluent. Les Galeries Lafayette referment une histoire locale, et la suite du Centre Bourse dépendra d’arbitrages précis. Les habitants attendent des réponses concrètes, car l’offre change vite.

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