Symbole d’une époque, Tupperware s’apprête à signer un retour inattendu. L’enseigne, connue pour ses fameuses boîtes colorées, surprend cette fois par une approche qui rompt avec ses codes habituels. L’annonce intrigue autant qu’elle captive : entre nostalgie et innovation, la marque promet une renaissance singulière qui pourrait transformer bien plus que nos habitudes culinaires.
Le pari de Tupperware : un retour très structuré
La filiale française est sortie de sa procédure de sauvegarde, affirme linternaute.com. Difficultés financières en 2023, puis mise sous protection en 2024. En mars 2025, Cédric Meston, 31 ans, rachète la branche. Spécialiste des reprises, il réactive les réunions à domicile. Les achats sur internet reprennent place dans la stratégie.
L’ambition est nette : atteindre 100 millions de chiffre d’affaires fin 2025 en France, Belgique, Italie et Pologne. Il l’annonce au magazine économique Challenges. Pour y parvenir, l’entreprise mise sur 20 000 vendeurs à domicile en Europe, dont 2 500 en France. Les objectifs sont suivis et l’exécution se veut rigoureuse.
En magasins, des designs revus et des couleurs chaleureuses posent le décor. Des bouteilles en plastique bleues, roses, jaunes ou vertes sont déjà présentes dans de nombreux supermarchés. Au centre du dispositif, Tupperware articule vente directe et retail. Le but est d’installer un rythme commercial régulier et lisible pour tous.
Tupperware change de matière et élargit l’offre
Pour amorcer une reprise en douceur, l’enseigne limite pour l’instant son offre à 200 produits. La longue période où la marque ne vendait que des boîtes de conservation en plastique appartient au passé. La modernité s’affiche désormais à travers d’autres matières. L’idée consiste à élargir les usages et à surprendre les consommateurs.
Le silicone s’impose comme matériau phare, bien que discuté, avec des pochettes à 20 euros. Colorées et pratiques, elles visent les trajets quotidiens. Ce choix illustre une volonté d’innovation, car la marque veut apporter des réponses concrètes aux routines. Tupperware y voit un levier d’attractivité et de valeur.
La nouvelle gamme intègre aussi des gourdes isothermes en inox à 50 euros. Des saladiers pliables sont proposés à 12,90 €. Des chiffons à lunettes apparaissent au même prix, 12,90 €. La palme de l’originalité revient à un airfryer de 3 litres, vendu 199 euros.
Enjeux sanitaires, prix assumés et concurrence frontale
Reste une question sensible : les consommateurs accepteront-ils le plastique et le silicone ? La méfiance envers les PFAS et d’autres substances potentiellement cancérogènes demeure encore. Le pari existe, car le marché exige clarté et traçabilité. Des engagements vérifiables sont attendus, depuis la conception jusqu’au point de vente.
Pour rassurer, la marque assure utiliser du silicone de qualité alimentaire approuvé par la FDA. Sans Bisphénol A, sans plomb, sans latex et sans phtalates, dit-elle. Cette promesse s’affiche sur son site officiel. L’objectif est d’offrir un cadre d’usage simple, compréhensible et contrôlable.
La compétition reste vive. Ikea, Pyrex et Duralex occupent déjà les cuisines, tandis que Lidl, Action ou Amazon proposent des alternatives à moindre coût. Dans cet environnement intense, Tupperware doit justifier ses prix par le design, la praticité et le service. Sinon, les arbitrages budgétaires détourneront les achats impulsifs.
Cap clair, preuves concrètes et raisons d’y croire dès maintenant
Le plan paraît cohérent, car réseaux, prix et nouvelles matières se répondent. Pour transformer l’essai, Tupperware devra conjuguer transparence sanitaire, distribution fluide et innovation utile. La concurrence pousse à l’exigence et accélère les décisions. Si les promesses deviennent des preuves visibles, la reconquête pourra s’installer durablement et relancer l’envie d’adopter les nouvelles références. La patience restera nécessaire pour valider chaque étape.