Achetée 32 000 € il y a deux ans, sa voiture électrique est aujourd’hui hors d’usage

Un propriétaire se retrouve démuni après avoir déboursé une somme considérable

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Le prix d’une voiture électrique neuve laisse imaginer fiabilité et sérénité. Pourtant, derrière ce rêve moderne, certains propriétaires découvrent un quotidien plus compliqué que prévu. Quand un véhicule acquis avec sacrifice perd brutalement sa valeur d’usage, c’est une cascade d’interrogations et de démarches qui s’ouvre. Entre frustration et incertitude, l’histoire illustre combien l’attente peut vite se transformer en épreuve.

Une voiture électrique neuve, un achat qui vire au piège

En novembre 2023, un Bressuirais (Deux-Sèvres) achète une MG4 du constructeur SAIC Motor, affirme ouest-france.fr. Prix affiché : 38 000 €, réduit à 32 000 € grâce au bonus. Chez un professionnel de La Rochelle, il prend possession de cette voiture électrique en toute confiance. L’enthousiasme est réel, car le véhicule est neuf et promis fiable, durable.

Dès les premières heures, plusieurs défauts surgissent. Le volant tremble et n’est pas droit. Le système d’assistance au maintien de voie produit des écarts brusques vers la gauche. L’ajustement automatique des phares, au croisement, ne fonctionne pas correctement. Chaque trajet génère une inquiétude grandissante et une sensation d’insécurité au volant.

Le vendeur immobilise la voiture quatre jours à La Rochelle, annonce une remise en état, puis les mêmes défauts réapparaissent. Des lettres recommandées suivent pour annuler la vente, sans réponse. La demande datée du 8 décembre tombe hors du délai légal de quinze jours. Reprise proposée en décembre 2023, mais le bonus exige une conservation d’un an.

Assurance, vendeur et loi : quand la voiture électrique divise

Le véhicule est garanti sept ans. Début 2024, une intervention est menée chez un professionnel bressuirais. Le point milieu est corrigé ; le volant redevient droit. Pourtant, l’équilibrage des roues demeure impossible. Sur conseil d’un avocat, une expertise indépendante s’impose. Elle conclut que certaines anomalies ont un impact direct sur la sécurité et justifient une prudence accrue.

Maître Fabien-Jean Garrigues, avocat du garage vendeur, reconnaît un problème technique lié à un logiciel, hors compétence du réparateur. L’importateur est mis en cause et une audience en référé est annoncée. Sur cette voiture électrique, la responsabilité pourrait se déplacer vers la chaîne d’importation, ce qui rebat les cartes et change l’équilibre du dossier.

Il a fallu près de deux ans pour enclencher cette démarche. Au départ, l’assistant de franchissement de ligne semblait déconnectable, donc non bloquant. Des milliers de véhicules roulent sans. Concrètement, cela n’empêchait pas de conduire, disent certains. L’assureur, lui, adopte l’analyse inverse et alerte sur le risque réel pour la sécurité.

Logiciel en cause, responsabilités croisées et procédure qui s’étire

L’objectif désormais : une nouvelle réunion avec un expert judiciaire, en présence de l’importateur ou de son représentant. L’expert, à ce stade, penche plutôt pour Vincent Pasco. Une simple mise à jour logicielle, associée à une indemnisation des frais et du préjudice de jouissance, est évoquée. Selon l’avocat, l’issue pourrait se dessiner avant la fin d’année.

Pourtant, l’arrivée de trois parties complique tout et prolonge la procédure. Les dépenses supplémentaires atteignent déjà plusieurs milliers d’euros. Sa voiture électrique affiche 5 000 kilomètres. L’assureur prévient : en cas d’accident impliquant un tiers, il pourrait se retourner contre lui. La voiture est jugée dangereuse. Le propriétaire doit éviter de l’utiliser et acheter une autre voiture.

L’affaire révèle la tension entre promesses industrielles, contraintes logicielles et obligations de garantie. Entre Bressuire et La Rochelle, les démarches s’empilent : expertise, mises en cause, échanges juridiques. La sécurité prime, mais les délais fragilisent le quotidien et le budget. L’acheteur avance pas à pas, guidé par les avis techniques et la prudence imposée.

Ce parcours impose une réponse claire, rapide et équitable

Au-delà d’un litige, ce dossier interroge la chaîne de responsabilité, du vendeur à l’importateur. Une mise à jour logicielle accompagnée d’une indemnisation paraît réaliste, tant que la sécurité reste non négociable. Pour l’acheteur, la priorité est simple : récupérer l’usage d’une voiture électrique fiable, ou obtenir une réparation intégrale des préjudices, sans délai inutile. Une audience en référé attendue doit enfin clarifier les responsabilités et les suites.

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