Tout semblait enfin sourire à cette Niçoise malvoyante, passionnée de lettres et prête à transmettre son savoir. Après un long échange mené avec sérieux, elle croyait son avenir professionnel assuré. Quelques semaines plus tard, tout a basculé. Une incompréhension s’est glissée entre promesse et réalité, révélant les zones floues d’un recrutement qui n’a pas tenu ses promesses.
Niçoise malvoyante, un espoir d’embauche vite ébranlé
Selon nicematin.com, Laura Huret est docteure en lettres modernes. Elle a enseigné à la fac de Nice. Elle a répondu à une offre de professeure contractuelle. Son dossier a été validé. Une inspectrice l’a reçue en visioconférence une heure. La Niçoise malvoyante a détaillé ses besoins et ses atouts, dans un échange jugé sérieux.
On a parlé d’adaptations de poste. Elle dit n’avoir besoin que d’une salle orientée au nord, car la lumière directe la gêne. Pour le reste, elle s’adapte. Elle veut enseigner dans des conditions normales. Elle affirme pouvoir suivre les classes, corriger, préparer, grâce à des outils simples.
À l’issue, elle s’est crue proche du but. Les échanges lui ont semblé nets et encourageants. Elle croyait que le recrutement suivait son cours et s’est empressée de rassembler les documents demandés. Convaincue d’être sélectionnée, elle préparait déjà la rentrée, certaine que le contrat et l’affectation ne tarderaient pas à arriver.
Niçoise malvoyante face à un courriel contradictoire
Le 5 juin, elle reçoit un courriel confirmant qu’elle est « retenue » pour la rentrée 2025. On lui demande d’envoyer ses pièces pour finaliser le recrutement. Elle est persuadée d’avoir obtenu le poste et s’attelle aussitôt à finaliser son dossier. Après des années d’efforts, elle pense enfin toucher au but, certaine que cette fois, son engagement et sa persévérance seront récompensés.
Quelques jours après la rentrée, un nouveau message tombe. Il précise qu’elle n’a pas été officiellement recrutée. Il ajoute que la RQTH ne garantit rien, même si sa candidature a été examinée « avec bienveillance ». La Niçoise malvoyante dit avoir senti des doutes sur ses capacités, liés à son handicap.
Contacté par Nice-Matin, le rectorat dément toute discrimination. Elle avait postulé sur un poste générique en lettres modernes, dans les Alpes-Maritimes. Le mail de juin venait d’un outil ministériel. Il signalait une étape franchie, pas une embauche. La formulation, jugée trompeuse, a été corrigée. Elle figure dans un vivier de candidats validés.
Un vivier, un poste à Vence, et des contraintes réelles
Le rectorat souligne que l’inscription au vivier ne garantit rien. Les affectations suivent les besoins. À ce jour, un seul besoin existe en lettres modernes. Il se situe à Vence, sur un poste partagé. Les équipes disent l’avoir contactée pour préciser ses contraintes, afin d’envisager des aménagements utiles et réalistes.
Il y a quinze jours, on lui propose un mi-temps à Vence. Elle accepte la proposition sans hésiter, avant de réaliser l’ampleur du problème. Résidant à Nice, elle se heurte vite à la distance. Les transports en commun lui sont inaccessibles, et le coût quotidien d’un taxi rend le trajet tout simplement impossible.. Le déplacement quotidien la dépasserait, humainement et financièrement, selon ses mots.
Elle assure n’avoir reçu aucune proposition d’aménagement. Le rectorat dit l’inverse. Elle souhaite un temps plein à Nice centre. Sa candidature reste validée dans le vivier. La Niçoise malvoyante se dit aujourd’hui sans emploi et sans revenu. Elle interroge le système et sa promesse d’égalité devant l’emploi public.
Entre promesse perçue et procédures, besoin d’un cadre clair
Deux versions coexistent, mais un besoin s’impose : clarifier les mots et les étapes. L’outil qui notifie, les règles du vivier et les aménagements doivent être explicités, vite. La Niçoise malvoyante veut enseigner avec des conditions adaptées. L’institution affirme suivre la procédure. Entre attentes et besoins, la confiance se reconstruit avec des preuves et des décisions. Un échange formel pourrait débloquer une affectation compatible.