Oubliez le Livret A : voici le placement à 5 % que le gouvernement dévoile aujourd’hui

Un nouveau placement public à 5 % bouscule les repères traditionnels de l’épargne des Français

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Alors que les Français cherchent à faire fructifier leur épargne autrement que sur le Livret A, le gouvernement dévoile aujourd’hui un nouveau placement aux perspectives inédites. Porté par un acteur public reconnu, il affiche un rendement visé de 5 % et s’adresse aux particuliers désireux de donner un sens différent à leur argent. Une initiative qui pourrait bien transformer l’épargne nationale.

Pourquoi ce placement n’a rien d’un Livret A

Première en France, l’État s’appuie sur Bpifrance pour ouvrir aux particuliers un fonds dédié à la défense, affirme selectra.info. L’accès ne ressemble pas à un Livret A, car il s’agit d’un investissement en actions et titres non cotés. L’objectif de gestion vise 5 % net par an, sans garantie formelle et révisable.

Le capital n’est pas protégé, car la valeur du portefeuille peut varier. Le fonds reste verrouillé pendant cinq ans, ce qui impose de planifier sa trésorerie. À partir de la sixième année, des rachats partiels sont possibles chaque trimestre, selon fenêtres prévues par la documentation officielle. Ce type de blocage évite des sorties précipitées et stabilise la gestion. Il ne convient pas à une épargne de précaution ni aux besoins à court terme.

Le véhicule est « semi-ouvert », car il accueille des souscriptions régulières tout en gardant un calendrier de liquidité. L’épargne finance plus de 500 entreprises, souvent non cotées. Les cibles couvrent technologies de défense, cybersécurité et maintenance aéronautique, avec un pilotage assuré par la banque publique d’investissement française. Les participations couvrent des maillons variés de la chaîne de valeur, du capteur au soutien logistique. La sélection et le suivi obéissent à une politique d’investissement formalisée, avec des reportings périodiques.

Conditions d’accès, supports possibles et partenaires distributeurs

Le ticket d’entrée s’établit à 500 €, avec un plafond à 500 000 €. Ce cadre vise un public prêt à immobiliser des sommes significatives, contrairement au Livret A pensé pour la liquidité. L’accès se fait en ligne, via une plateforme dédiée, avec un parcours d’information et de souscription encadré juridiquement et sécurisé.

Le fonds peut être détenu sur compte-titres, PEA, PEA-PME, assurance-vie ou plan d’épargne retraite. Ce choix permet de s’inscrire dans des enveloppes fiscales connues, avec des règles de frais propres à chaque support. L’investisseur doit vérifier l’adéquation avec sa situation et ses objectifs patrimoniaux, ainsi que son horizon temporel. Les modalités varient selon l’assureur ou l’établissement teneur de compte, car la tarification et les options de rachat diffèrent. Il faut analyser frais d’entrée, frais de gestion et commission de performance avant de souscrire.

Bpifrance cible une collecte de 300 à 450 millions d’euros pour amorcer le dispositif. Des acteurs établis soutiennent la distribution : BPCE, Axa France et Meilleurtaux Placement l’intègrent à leurs offres. Ils apportent une visibilité commerciale et un cadre de conseil, ce qui sécurise la diffusion auprès d’un public. Les partenaires intègrent le fonds à leurs gammes, avec documents réglementaires et supports mis à jour.

Un cap stratégique qui dépasse le Livret A

Selon Bpifrance Lab, la base industrielle de défense devra mobiliser 15 milliards d’ici 2030, dont 5 milliards en fonds propres. L’enjeu est opérationnel : moderniser des équipements, augmenter les cadences et recruter. Le financement privé vient compléter les budgets publics, avec un effet d’entraînement recherché durable. La montée en cadence doit rester soutenable.

L’exécutif fixe une cible à 3,5 % du PIB pour la défense, en cohérence avec les engagements pris à l’Otan. Bpifrance est au capital de plus de 70 entreprises du secteur. Elle gère Definvest et le Fonds Innovation Défense pour orienter l’épargne vers des acteurs clés. L’objectif reste d’accélérer l’innovation duale. Le transfert technologique compte.

À l’échelle européenne, le programme SAFE prévoit 150 milliards d’investissements communs, tandis que ReArm Europe pourrait mobiliser jusqu’à 800 milliards. Ce cap renforce la chaîne d’approvisionnement et la souveraineté technologique. Un produit d’épargne liquide comme le Livret A reste sans levier industriel comparable aujourd’hui. Ces programmes complètent les efforts nationaux et attirent des capitaux privés vers des priorités communes à long terme.

Ce qu’il faut peser avant de s’engager cinq ans

Ce placement s’adresse à des épargnants prêts à accepter l’aléa pour viser une performance cible. Le rendement de 5 % reste un objectif, le capital peut baisser, l’horizon de cinq ans impose de la patience. Un bon usage consiste à l’intégrer dans une allocation diversifiée, sans opposer mécaniquement le Livret A à l’investissement productif. Relire les frais, le support choisi et les conditions de rachat évite les mauvaises surprises.

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