Pas de trêve hivernale pour les dealers locataires de HLM : 35 procédures d’expulsion engagées dans les Bouches-du-Rhône

Un cap légal assumé pour assainir des halls, soulager des familles et clarifier les règles

Publié le

La pression change de camp, et les quartiers espèrent enfin souffler. Dans les Bouches-du-Rhône, la riposte s’organise pas à pas, sous un cadre légal clarifié. Les locataires respectueux des règles attendent une action nette, car la vie quotidienne devient lourde. Bailleurs, préfecture et magistrats avancent de concert. Cela afin de sécuriser les halls tout en préservant des droits.

Un cadre légal appliqué, pensé pour protéger les locataires

La loi contre le narcotrafic, promulguée en juin, autorise enfin les bailleurs sociaux à agir. Une mesure autrefois impossible devient praticable, selon francebleu.fr. À Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, les autorités mobilisent ce levier, avec méthode. But affiché, limiter l’emprise des trafics dans les HLM et assainir des parties communes trop exposées.

La préfète de police, Corinne Simon, évoque trente-cinq courriers envoyés, dont huit en attente de jugement. Le dispositif monte en puissance. Dès janvier, des audiences dédiées traiteront ces expulsions, afin d’accélérer les dossiers prêts. La chaîne judiciaire se coordonne mieux, ce qui réduit l’attente et clarifie les étapes pour chacun.

Particularité marquante, des expulsions peuvent intervenir durant l’hiver, sous contrôle du juge. L’objectif est de libérer des logements pour des familles qui respectent la loi. La préfecture insiste, la règle doit valoir partout. Ainsi, la sanction cible les trafiquants locataires, et la protection s’étend aux voisins jusqu’aux gardiens.

Demandes en hausse, responsabilité partagée et justice sociale

Le département compte environ cent mille demandes de logement social. Ce volume souligne l’enjeu, chaque attribution équivaut à un répit pour une famille. La préfète rappelle ce contexte, car la priorité s’adresse aux foyers respectueux. Les locataires fragilisés par l’insécurité demandent un cadre clair, afin que la loi s’applique.

Le maire des 11e et 12e arrondissements, Sylvain Souvestre, décrit des ascenseurs bloqués et des paliers occupés. La loi portée par Bruno Retailleau sert alors d’appui. L’égalité de traitement renforce la confiance dans l’action publique.

Jean-Marc Perrin, président de 13 Habitat, premier bailleur départemental, rappelle 34 000 logements et plus de 100 000 occupants. Il assume la fermeté, puisque l’apaisement d’une centaine de familles peut en dépendre. Responsabilités engagées, chacun connaît la ligne rouge et les conséquences en cas d’écart.

Réactions des locataires et gestion des risques sur le terrain

Certains redoutent l’injustice pour des parents non impliqués, d’autres disent ne rien voir. La crainte des représailles freine la parole, ce qui pèse sur le lien social. Beaucoup craignent un simple déplacement du problème. L’anonymat des lieux s’impose, donc l’écoute se poursuit, loin des caméras et des regards.

Des riverains soutiennent la mesure, car les soirées deviennent lourdes et les enfants sortent moins. Un cadre ferme paraît nécessaire, afin de reprendre possession des halls. La préfecture peut se substituer au bailleur, si besoin. Le processus protège les sources, gardiens ou voisins, pour éviter des risques de menaces directes.

Selon la préfecture, les trente-cinq dossiers ouverts proviennent majoritairement de la police ou de la justice. La coopération renforce la crédibilité des procédures, étape après étape. Les locataires attendent des résultats tangibles, donc un quotidien plus apaisé. L’objectif demeure simple, réduire le trafic, sécuriser les parties communes, et rendre les nuits plus calmes.

Clés d’un apaisement durable

Cette stratégie s’inscrit dans une logique de protection collective. La loi de juin, les audiences de janvier et le possible recours en hiver tracent une ligne claire. Responsables publics et bailleurs assument cette fermeté, tout en maintenant des garde-fous. Les locataires de bonne foi espèrent des halls plus sûrs, moins de pressions, et un accès plus juste au logement.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.