« Le kilo de pommes de terre à 40 centimes » : des producteurs de pommes de terre du Nord triomphent en Île-de-France

Une tournée mobile qui rassure, allège la facture et redonne du sens au plein panier

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Un camion s’installe, une file de voitures s’allonge et les sacs s’empilent. Depuis quelque temps, des producteurs venus du Nord créent la surprise en Île-de-France. Leur atout ? Proposer des pommes de terre à un prix qui interpelle et une organisation qui séduit par sa simplicité. Chaque passage attire davantage de monde, signe qu’une habitude nouvelle est en train de s’ancrer.

Un drive malin pour acheter des pommes de terre

Le dispositif repose sur un camion placé à un point stratégique, souvent près d’un marché animé, raconte bfmtv.com. Les clients restent dans leur voiture, avancent en file, paient, repartent. Le stock part en une journée. Aux Mureaux, un vendredi 26 septembre, la famille a écoulé environ vingt tonnes. L’opération reste fluide, car l’équipe charge elle-même les sacs et sécurise la cadence.

Chaque tournée transporte entre vingt et trente tonnes, prêtes à la vente en filets. Les producteurs chargent, comptent, encaissent, puis relancent la chaîne sans rupture. La simplicité réduit l’attente et limite les erreurs. La proximité rassure, car l’équipe répond sur place aux questions. Les clients voient le produit, sentent sa fermeté, valident le calibre, puis prennent leurs pommes de terre sans détour.

Le lieu change, la mécanique ne change pas. La place du Marché aux Mureaux a servi de vitrine, mais d’autres sites suivent. La méthode reste la même, ce qui crée des repères. Les conducteurs repèrent le camion, rejoignent la file, vérifient l’affichage des prix, puis repartent vite. La récurrence installe une habitude d’achat locale, simple, lisible, durable.

Des prix imbattables pour des pommes de terre fraîches

Le tarif frappe fort : un filet de 15 kg à 6 €. Avant, il coûtait 7,50 €. Le kilo s’affiche à 0,40 €. Le producteur rappelle ne pas vendre à perte. La baisse vise surtout à éviter le gâchis. Le modèle limite les intermédiaires, réduit les coûts logistiques et récompense la fidélité, ce qui renforce la confiance et l’affluence.

Tout a démarré en mai 2020, après deux mois de confinement. Les restaurants étant fermés, la demande industrielle a chuté. Il fallait écouler vite. Première étape : Saint-Cyr-l’École. L’équipe arrive d’abord avec une voiture et une charrette. Le public suit. Vient ensuite un fourgon, puis un semi-remorque. Ce jour-là, dix-sept tonnes partent en quelques heures, preuve d’un besoin réel et massif.

La clarté des volumes et des prix fait la différence. Un seul format, une qualité stable, une facture lisible. Le filet de 15 kg facilite le partage en famille, en colocation ou entre voisins. Les pommes de terre se conservent, se cuisinent partout, réduisent le budget et sécurisent les repas. Le pouvoir d’achat gagne, tandis que le producteur garde la main sur son calendrier.

Un calendrier clair et une carte qui s’élargit

Le cœur de la tournée s’est installé dans les Yvelines, puis l’aire s’est élargie. Val-d’Oise, Hauts-de-Seine, Val-de-Marne, Essonne et Seine-et-Marne figurent désormais au programme. Les annonces indiquent date, ville et point précis. Les files réapparaissent, car chacun sait que le stock part vite. L’efficacité du “drive” nourrit la fidélité, semaine après semaine.

Deux rendez-vous sont annoncés : Limay le 11 octobre, puis Chanteloup-les-Vignes le 17 octobre. Les horaires s’ajustent selon l’affluence, sans perturber la régularité. La famille Demassiet assume la logistique, du chargement à la remise des sacs. Les clients prévoient la place dans le coffre, organisent la cuisine et planifient les recettes : purée, gratin, frites, rôtis, soupes épaisses.

Le récit s’écrit depuis 2020, avec une montée en puissance constante. Les Mureaux resteront un jalon, comme la première journée record à Saint-Cyr-l’École. Les chiffres rassurent, la méthode convainc, l’habitude s’ancre. Au fil des tournées, la carte s’enrichit. Chacun sait où se placer, quoi payer, quoi emporter. Les pommes de terre restent le fil conducteur, simple et sûr.

Pourquoi cet élan local change durablement nos habitudes d’achat

Cette formule directe réunit prix justes, anti-gaspillage et confiance visible. Les volumes s’adaptent, l’itinérance rapproche, la parole donnée se vérifie au comptoir du camion. Le succès tient à une équation claire : transparence, régularité, utilité. En payant moins, on valorise mieux le travail engagé. Les pommes de terre deviennent un repère concret, accessible, partagé, utile au quotidien de tous.

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