Coincé sous son chariot élévateur qui lui broie le pied : un jeune intérimaire hurle et klaxonne en vain pendant 30 min avant d’être secouru

Un accident met à nu les failles de sécurité autour d’un chariot élévateur renversé et l’isolement sonore

Publié le

Sous un chariot renversé, un jeune intérimaire tente d’alerter, tandis que les minutes s’étirent. Les cris, les appels et le klaxon s’enchaînent, sans réponse. Ce drame industriel rappelle, avec force, la fragilité d’une chaîne de sécurité quand un maillon cède. L’alarme tarde, l’attente s’allonge encore, et la peur gagne du terrain.

Dans l’ombre du hangar, un intérimaire face au renversement

Le 19 septembre, à Saint-Priest (Rhône), dans une entreprise logistique, un cariste termine sa journée. En déposant la dernière palette, le chariot élévateur glisse, bascule et se couche, rapporte Le Dauphiné Libéré. La cabine touche le sol, l’acier coince, l’engin bloque toute issue.

Malgré ses chaussures de sécurité, le pied est broyé sous la masse. La douleur frappe, la panique monte, tandis que l’air manque. Il tente de se dégager, mais la machine écrase toujours, et le poids interdit tout mouvement utile. La cabine plie, des pièces grincent, la peur fige chaque geste.

L’intérimaire de 25 ans reste bloqué, seul, coincé sous l’engin. Le temps s’étire, la scène se fige, et l’angoisse s’impose. Dans l’atelier, personne ne remarque la détresse, car l’espace résonne déjà de bruits habituels. Autour, rayonnages et allées étroites compliquent chaque manœuvre.

Appels, klaxons et isolement d’un intérimaire pris au piège

Les témoins évoquent quinze à trente minutes d’appels désespérés. Il hurle, il klaxonne, il cherche de l’aide, mais l’écho répond. Les sons se perdent, alors que la douleur s’intensifie et que la voix se brise. Le vacarme industriel masque l’alerte, tandis que la souffrance écrase toute articulation.

Il saisit son téléphone, appelle sa responsable, pourtant personne ne décroche. Il compose ensuite les sapeurs-pompiers, car l’urgence grandit. La communication échoue, puisque ses cris et les coups de klaxon brouillent tout échange. Il répète son nom, son poste, l’emplacement, mais la confusion s’installe.

Pendant ce temps, l’intérimaire alterne appels et signaux, afin de survivre. La scène reste invisible dans l’enceinte, tandis que l’espoir vacille. Finalement, un riverain, alerté par le vacarme, contacte les secours et déclenche l’intervention. Le voisin décrit des coups réguliers, puis des pauses, comme un appel codé.

Piste d’un défaut d’éclairage et enjeux de prévention

Selon ses proches, il travaillait dans le noir, la zone étant sombre. Le seul faisceau utile vient du phare du chariot, faute d’autre lumière. Un défaut de l’éclairage automatique aurait masqué un obstacle, hypothèse retenue. Sans balisage lumineux fiable, la perception des obstacles chute vite.

La maintenance des projecteurs, la vérification des capteurs et la signalisation comptent. Des contrôles réguliers limitent les angles morts, car la nuit amplifie tout. Une procédure claire simplifie l’alerte, tandis qu’un plan de circulation réduit les risques. Des essais planifiés, même simples, renforcent l’efficacité, surtout quand le parc vieillit.

Pour un intérimaire, l’absence de lumière sûre transforme un geste simple. La manutention exige visibilité, coordination et matériel fiable, sinon l’accident surgit. Cette affaire souligne, avec gravité, la nécessité d’un suivi constant. L’absence de sirène dédiée à proximité retarde parfois l’alerte interne.

Après le choc, des questions de sécurité et d’entraide

Cet accident interroge l’organisation, la prévention et la capacité d’entraide. La réactivité d’un voisin montre l’importance du lien, car la chaîne sauve. Pour chaque intérimaire, formation, maintenance et alertes audibles restent vitales. Le moindre défaut peut coûter très cher. Des check-lists éclairage et des exercices d’évacuation s’imposent, sans tergiverser. Mettre les bonnes pratiques à l’épreuve sauve des vies.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.