« Un trésor fantastique » : Ils découvrent 64 pièces d’or évaluées à 260 000 euros en jardinant chez eux

Des mains ordinaires, un jardin, et soudain l’or rappelant l’histoire mouvementée des Tudor sur plusieurs siècles

Publié le

Un geste banal révèle une cache riche et intacte. En arrachant des herbes, un couple tombe sur des pièces d’or scellées depuis des générations. La trouvaille, aussitôt mise à l’abri, soulève curiosité, questions et convoitise. Les premiers éléments laissent entrevoir une histoire longue, des mains prudentes, puis des choix décisifs sur l’avenir de ce pactole. Les visites d’experts s’enchaînent, car chaque indice compte aujourd’hui.

Découverte, enquête et enchères autour des pièces d’or

L’épisode se joue à Milford-on-Sea, dans le Hampshire, raconte 20minutes.fr. En désherbant, le couple extrait d’une motte d’argile une cache pesante. Ils distinguent alors soixante-quatre pièces d’or et préviennent sans tarder les autorités. L’estimation grimpe à 230 000 livres, soit environ 260 000 euros, ce qui surprend autant qu’il rassure.

Le signalement remonte à 2020, car la prudence s’impose. Des recherches archéologiques minutieuses suivent et complètent l’inventaire. Six unités supplémentaires apparaissent, ce qui porte l’ensemble à soixante-dix pièces Tudor. Le British Museum examine l’ensemble, confirme l’authenticité et note un état de conservation remarquable.

La vente est programmée chez David Guest Numismatics, à Zurich. Le rendez-vous est fixé au 5 novembre, et l’agenda attire déjà les collectionneurs. Le commissaire-priseur salue un trésor rare, porté par une provenance claire et une histoire solide. L’intérêt grandit, tandis que chaque lot promet débats et enchères soutenues.

Datation, rois Tudor et indices gravés

La datation épouse la chronologie des règnes, car elle s’étire sur plus d’un siècle. Les frappes les plus anciennes renvoient aux années 1420, sous Henri VI. Les plus récentes sont fixées à 1537, sous Henri VIII, ce qui dessine une période d’instabilité et de réformes. Le contexte secoue institutions, échanges et ateliers, ce qui imprime ces séries.

Plusieurs pièces portent des initiales royales et conjugales, détails utiles aux spécialistes. Les marques renvoient notamment à Catherine d’Aragon puis à Jane Seymour, deux épouses d’Henri VIII. Ces indices, associés aux effigies, affinent la lecture historique, tout en éclairant la circulation monétaire et les ateliers.

Le British Museum documente méthodes, références et comparaisons numismatiques. L’échantillon s’inscrit dans un corpus Tudor bien connu, ce qui appuie les conclusions et rassure les acheteurs. Les experts relient ainsi la cohérence de ces pièces d’or à leur origine probable et aux contextes politiques, parfois violents.

Origine possible et valeur sociale des pièces d’or

Une piste privilégie un ecclésiastique lié au prieuré de Christchurch. À l’époque de la dissolution des monastères, cacher une réserve protège des commissaires royaux. La terre devient un coffre sûr, car l’incertitude grimpe et la discrétion préserve biens et réserves. Les déplacements se surveillent, tandis que les saisies s’accélèrent et inquiètent.

Une autre hypothèse évoque un marchand aisé, actif sur des routes. Le total équivaut à vingt-six livres sterling, somme suffisante pour acheter une maison. Le volume, la qualité et la rareté des pièces d’or soutiennent la piste d’une fortune privée. Les foires, les prêts et les cargaisons exigent des réserves liquides.

Le droit local prévoit souvent un partage entre découvreurs et propriétaire. Ici, les deux statuts coïncident, et le couple garde l’intégralité du produit. L’enthousiasme est réel, puisque les acheteurs manifestent un intérêt pour cet ensemble. Le commissaire-priseur salue une provenance claire, ce qui structure la concurrence et rassure.

Ce trésor éclaire cinq siècles d’histoire et d’usage

Ce qui dormait sous l’herbe raconte des choix guidés par le risque et la foi. La mise aux enchères transforme le hasard en itinéraire public, tandis que la recherche fixe un cadre solide. Ces pièces d’or passent d’un silence fécond à une vitrine mondiale, et relient collectionneurs, chercheurs et mémoire. Le public suivra le 5 novembre, car l’histoire se joue encore.

Faites passer le mot : partagez cet article avec vos proches.