Dans un village de Seine-et-Marne, l’unique boulangerie a baissé le rideau. Le patron cherche un professionnel capable de tenir la cadence, faute de quoi le commerce pourrait disparaître. Habitants sans voiture, saisonniers et visiteurs perdent un repère quotidien. Entre besoin immédiat de compétences et équilibre économique fragile, l’avenir de ce lieu dépend d’un recrutement solide et rapide. Le maire dit sa vigilance, tandis que le propriétaire poursuit ses démarches.
Un savoir-faire en tension autour de la boulangerie du village
Selon actu.fr, l’enseigne est close depuis deux semaines, avec un mot en vitrine qui annonce une durée indéterminée et un « au revoir » espéré. Le propriétaire, Benoît Deudon, a repris la boutique il y a 13 ans. Son boulanger a démissionné. Les candidatures affluent, souvent mal ciblées, rarement opérationnelles.
Il résume sa ligne, claire et directe : « Je cherche quelqu’un qui sait travailler, tout simplement. » Le recrutement bloque, tandis que l’atelier reste silencieux. La boulangerie dort, pourtant la demande existe. L’inadéquation des profils retarde tout, et chaque jour perdu agrandit l’incertitude autour de l’avenir du commerce.
Le patron disait avoir identifié plusieurs pistes prêtes à prendre le relais après le départ. Rien n’a abouti. La fermeture temporaire risque de durer si rien ne bouge. Le message se veut lucide, jamais polémique : il faudra une rencontre, puis une signature ferme, avant que le four rallume.
Un service de proximité, car la boulangerie structure la vie locale
À Grez-sur-Loing, commune de Seine-et-Marne, l’enseigne centenaire pèse lourd dans la vie quotidienne. Beaucoup n’ont pas de voiture ; ils viennent à pied, tôt, pour le pain encore chaud. Les habitudes rythment le matin, et le panier du soir sert souvent à discuter, puis à prendre des nouvelles.
Le maire, Jacques Bedossa, rappelle cet ancrage simple. Selon lui, la boulangerie rend service avant même de vendre. Elle regroupe des gens de tous âges, et elle maintient une sociabilité utile. Sans ce point fixe, chacun s’organise différemment, tandis que des aînés perdent une marche facile, sûre, proche.
La demande potentielle existe, et elle dépasse les riverains. L’été, le camping accueille environ 1 500 personnes, et les week-ends attirent du monde pour des expositions d’artistes. « Le potentiel est énorme », insiste le maire. Ce flux régulier, additionné aux habitués, soutiendrait la production, puis l’équilibre, si l’équipe se recompose.
Entre calculs financiers et espoir, une décision qui s’approche
Ni le maire ni Benoît Deudon ne souhaitent polémiquer. Le propriétaire dit simplement se battre pour rouvrir, parce que l’outil est là, et que le quartier attend. Il garde le cap, tout en parlant franc : il veut une embauche solide, opérationnelle, puis durable, afin de tenir le rythme.
Il ne se donne pas de date limite, puisqu’il sait ce que coûte une relance. « Si rien ne bouge, les calculs financiers feront qu’il y aura une décision », avance-t-il. Le temps pèse, et les charges, elles, avancent. Stop ou encore ? La question revient, nette, au fil des jours.
Avec ou sans lui, l’avenir dira la suite. Entre-temps, sa nouvelle boutique, rue de France à Fontainebleau, a déjà croisé les caméras de M6, lors de sa participation à l’émission « La meilleure boulangerie de France » il y a un peu plus d’un an. Le savoir-faire, lui, reste, et le four attend.
Pour que le pain revienne, une mobilisation simple et concrète
Rien n’est joué ; la route existe encore si l’accord se trouve vite. La communauté peut relayer l’annonce, puis aider à connecter des profils qualifiés. En misant sur l’équipement déjà prêt, sur le flux local et sur un engagement clair, la boulangerie pourrait repartir, et le village retrouver son pas.