Un signal fort s’impose dès maintenant. Lecornu met la communication publique sous contrôle, sans couper l’information utile. Le cap annoncé reste simple à comprendre, clair dans ses limites, ferme dans ses exceptions. Le message vise l’impact pour les citoyens, pas l’affichage. La mesure promet des économies immédiates, puis une trajectoire durable. Elle engage l’État, ses opérateurs et ses agences, avec un calendrier précis et une méthode assumée.
Lecornu ordonne un moratoire large sur la communication
Mardi 23 septembre, selon lesechos.fr, Matignon diffuse un communiqué à franceinfo et France Inter. Lecornu suspend, à compter de ce jour et jusqu’à la fin de l’année 2025, toute nouvelle dépense de communication. La mesure s’applique aux ministères, aux opérateurs publics et aux agences de l’État, avec un périmètre clair et une application immédiate.
Les projets déjà engagés, c’est-à-dire couverts par des contrats signés, continuent. La règle évite la rupture brutale et sécurise les prestations en cours. Elle protège les engagements juridiques, limite les pénalités et garantit la continuité des actions déjà lancées, sans créer d’effets de bord coûteux.
Deux exceptions demeurent, strictement bornées : la santé publique et les recrutements de la fonction publique. L’État maintient ainsi les messages indispensables pour la prévention et l’emploi. L’information utile circule, tandis que les campagnes d’image s’arrêtent. Le moratoire cible le superflu et recentre l’effort budgétaire.
Chiffres, économies et cap budgétaire fixés par Lecornu
En 2024, la communication de l’État a représenté 440 millions d’euros. Le moratoire enclenché permettrait d’économiser environ 50 millions d’euros dès 2025. L’effort n’est pas symbolique : il s’inscrit dans un pilotage budgétaire contraint, avec des arbitrages rendus nécessaires par la dette et les déficits.
La mission « État efficace » conduit une revue générale des dépenses de communication des ministères et des opérateurs. L’évaluation sert à trier les priorités et à fixer un cadre commun. Les moyens seront dirigés vers les politiques publiques à impact direct pour les citoyens, afin d’éviter les dépenses diffuses.
Cap affiché pour 2026 : une réduction de 20 % des dépenses de communication par rapport au niveau de 2025. L’objectif pose une base de comparaison claire et mesurable. Il sert d’étalon pour préparer le budget 2026, sécuriser la trajectoire, et aligner messages, coûts et utilité sociale des campagnes.
Une méthode assumée pour recentrer l’État sur l’utile
Le chef du gouvernement lie l’effort de maîtrise à une idée simple : chaque euro doit produire un effet concret pour les Français. La communication publique devient un outil, pas une fin. Les campagnes d’image se mettent en retrait, tandis que les messages de service prennent le devant.
Vendredi dernier, la mission « État efficace » a été lancée pour simplifier et améliorer l’organisation de l’État. Le moratoire en est la première traduction opérationnelle. Il fixe des règles lisibles, réduit les marges d’interprétation et cadre le recours aux prestataires.
Sur ses réseaux sociaux, le Premier ministre précise le sens de la démarche. Il vise la rationalisation, l’utilité et la mesure des effets. Les administrations ajustent leurs plans et revoient leurs priorités, afin d’éviter l’empilement coûteux de campagnes qui saturent sans bénéfice prouvé.
Pourquoi cette trajectoire peut changer la communication publique durablement
La stratégie resserre la dépense, tout en protégeant l’utile et le légal. Elle installe des repères communs, réduit les risques politiques et budgétaires, puis aligne messages et résultats. Lecornu pose ainsi une discipline transversale, qui favorise la clarté et l’évaluation continue. L’État gagne en crédibilité, les citoyens en lisibilité, et la dépense en efficacité.