Une image d’enfance peut marquer à vie. Laura Smet raconte comment une mésaventure en vacances a façonné sa relation à l’eau. Aujourd’hui, elle choisit des rôles exigeants qui convoquent peur et vérité. Son engagement dans la série Surface sur France 2 montre qu’elle transforme cette peur en moteur dramatique, sans la laisser la définir.
Laura Smet dans Surface et le mystère aveyronnais
Surface, diffusée sur France 2, s’ouvre sur la remontée d’un cadavre d’enfant. Aux côtés de Tomer Sisley, Noémie, une flic parisienne mutée en Aveyron après une faute professionnelle, se retrouve plongée dans une affaire lourde de secrets. Le village englouti, causé par l’ouverture d’un barrage, devient le théâtre d’une enquête tendue et d’un passé qui ressurgit.
Après trois ans d’absence des plateaux, la comédienne accepte un rôle à la fois physique et sombre. Le décor noyé accentue la menace et la suspicion. Les habitants, soudés, cachent des non-dits qui nourrissent l’intrigue et multiplient les rebondissements attendus.
Dans la peau de Noémie, Laura Smet mêle rage et fragilité. Son côté « animal sauvage » sert la dramaturgie et rend chaque décision du personnage plausible. La tension entre blessure intime et volonté d’aller au bout de la vérité donne une intensité rare au récit policier.
Laura Smet face aux profondeurs et aux défis techniques
Pour tourner les scènes immergées, la production a privilégié une piscine chauffée à 30 degrés, information qui a apaisé un peu la comédienne. Malgré ce confort, les séquences restaient exigeantes techniquement. Les équipes ont multiplié répétitions et consignes pour sécuriser chaque plongée et limiter le stress des prises.
Sur certains plans, elle a dû descendre jusqu’à moins neuf mètres, attachée à une corde et sans oxygène, un choix qui impose contrôle respiratoire et coordination parfaite. L’encadrement par les plongeurs et cascadeurs a été crucial pour garantir la sécurité et la fluidité des scènes.
Invitée sur le plateau de Quotidien le vendredi 5 septembre, Laura Smet a raconté sa préparation mentale et physique. Elle a expliqué comment la rigueur du tournage et la confiance accordée aux équipes l’ont aidée à transformer l’appréhension en intensité dramatique.
Peurs d’enfance : l’origine du traumatisme marin
Adolescente de 16 ans, elle se souvient d’un été en compagnie de son père, Johnny Hallyday. En traversant une crique en scooter pour faire le kéké, elle voit son père lui faire de grands signes ; l’instant bascule en quelques secondes. Cette scène simple devient un souvenir foudroyant.
Elle décrit avoir vu « un bus » passer sous elle : c’était en réalité un grand requin blanc. Tétanisée, la jeune fille garde depuis une méfiance face à la mer. Cet épisode explique la peur panique des profondeurs qui la suit encore aujourd’hui.
Pourtant, Laura Smet n’a pas laissé ce traumatisme décider pour elle. En acceptant des scènes aquatiques, elle a choisi de jouer avec sa peur et d’en faire un matériau d’actrice. Sa franchise rend l’interprétation de Noémie plus humaine et plus touchante.
Pourquoi la peur renforce l’expression de son personnage
La peur vécue par Laura Smet nourrit son jeu sans l’affaiblir. En acceptant des plongées techniques et en évoquant son traumatisme sur Quotidien, elle transforme la fragilité en moteur dramatique. Cette honnêteté professionnelle donne à Noémie une voix vraie, et offre au spectateur une interprétation sensible où la tension émotionnelle reste vivante après le générique.