Le feu passe au vert, vous repartez, sûr d’être dans votre droit. Pourtant, un détail mal connu du code de la route peut transformer ce réflexe en faute coûteuse. Cette règle ne vise pas à piéger les conducteurs, elle protège la fluidité et la sécurité. Comprendre ce piège évite l’angoisse, l’amende et les blocages. Dans les carrefours serrés, la précipitation coûte souvent plus que prévu.
Feu vert et carrefour dégagé, une exigence du code de la route
Un carrefour ne se franchit pas parce que le feu passe au vert. Il se franchit seulement si la sortie est libre. L’article R415-2 l’impose clairement, alors le véhicule ne doit pas risquer l’immobilisation. Sinon, il gêne les voies croisées, perturbe la circulation et augmente aussitôt les risques nettement.
Cette obligation s’applique même avec une priorité ou un feu favorable. Le signal invite, il n’autorise pas l’encombrement. La règle préserve la fluidité dans les zones denses, tandis qu’elle sécurise les trajectoires. Elle maintient libres notamment les passages piétons et les voies d’urgence, utiles aux secours et aux bus prioritaires.
Anticiper reste la meilleure protection. Avant d’entrer, regardez la zone de sortie, vérifiez la file opposée et gardez une marge. Ne suivez pas aveuglément le véhicule devant, même si l’on vous klaxonne. Le code de la route ne sanctionne pas la prudence, il valorise l’anticipation responsable à chaque carrefour urbain.
Bloquer l’intersection expose à plus qu’une amende, rappelle le code de la route
Le blocage d’une intersection relève d’une contravention de quatrième classe. L’amende forfaitaire atteint 135 euros, tandis que le montant minoré descend à 90 euros en paiement rapide. Devant le tribunal, la note peut grimper jusqu’à 750 euros. La règle frappe les comportements qui figent tout un carrefour aux heures chargées.
Dans les grandes villes, les embouteillages poussent à l’erreur. On avance par à-coups, on espère profiter d’une ouverture, on se cale derrière le véhicule de tête. Pourtant, la sortie reste bouchée et la file s’arrête net. Le carrefour devient piège, tandis que le moindre blocage s’étend vite en cascade.
Le bon réflexe consiste à résister à la pression. On patiente avant la ligne, on garde un espace de sécurité, on vérifie l’issue. Vous évitez la sanction, vous préservez les autres usagers, vous restez serein. Le code de la route protège ainsi la fluidité, alors votre attention fait la différence.
Vidéo-verbalisation, marquages et pédagogie, ce qui change selon les villes
À Paris, la préfecture de police déploie la vidéo-verbalisation pour combattre ces blocages. Lors du lancement en 2018, les agents ont mené des opérations de prévention, car beaucoup ignoraient la règle. Les contrôles rappellent l’enjeu: conserver un carrefour praticable, même quand les files s’allongent et que la nervosité monte.
Au Royaume-Uni, des « yellow box junctions » marquent au sol les zones à ne pas encombrer. On n’y entre que si la sortie est dégagée, rappellent les règles locales. Mieux vaut ne pas suivre le véhicule précédent mécaniquement, tandis qu’il reste essentiel d’ignorer les coups de pression venant de l’arrière.
Une étude commandée par le RAC souligne pourtant des dérives lorsque les marquages sont surdimensionnés. Certains n’améliorent pas le flux et génèrent des contraventions inutiles. L’outil doit s’adapter au terrain, à la géométrie et aux usages. Le code de la route propose l’équilibre: fluidifier vraiment sans piéger, expliquer sans culpabiliser.
Garder votre sang-froid et anticiper, le bon réflexe en carrefour
Patientez avant la ligne quand la sortie n’est pas sûre, et gardez toujours une marge de manœuvre. Ce choix protège les piétons, aide les secours et évite le blocage général. Vous épargnez aussi votre budget. Le code de la route n’est pas un piège, c’est un garde-fou simple qui récompense la vigilance. Vous traversez ainsi la ville sans stress, même aux heures d’affluence.