Le choc est réel chez les ménages. Les caddies vides racontent des budgets serrés, et les regards se tournent vers Leclerc. Le message tombe sans détour, sans promesse magique. Les prix ne dérapent plus, mais ils ne retomberont pas d’un coup. L’inflation passée reste là, ancrée dans les étiquettes, et chacun mesure son poids au quotidien. L’année qui vient s’annonce prudente, sans espoir de rabais massifs.
Pourquoi Leclerc refroidit l’espoir d’une chute des prix
Michel-Édouard confirme une vérité froide. L’inflation accumulée ne s’efface pas d’un revers. Elle s’est logée dans des marges, parfois dans l’investissement. Elle ne reviendra pas sous forme de bonus de moins 20 ou 30 en trois mois. Le Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat lui a donné la tribune.
Il refuse l’illusion d’un retour aux prix d’avant. Les étiquettes portent la mémoire des hausses. Les ménages le savent au moment de passer en caisse. Leclerc parle clair pour éviter des attentes impossibles. Les baisses existent parfois, mais elles restent ciblées, modestes, et dépendantes de conditions concrètes.
Les coûts amont pèsent encore, entre énergie, emballages, transports et matières agricoles. Les circuits s’ajustent lentement, malgré des promotions ponctuelles. Les foyers cherchent des alternatives et comparent rayons, formats, marques. Les ajustements prennent du temps, et l’arbitrage se fait panier par panier, sans promesse collective de respiration immédiate.
Leclerc face aux fournisseurs et aux hausses de tarifs
Une nouvelle période de négociations s’ouvre avec les grands fournisseurs. Les premiers tarifs arrivent, et la tendance va vers la hausse. Les demandes s’additionnent ligne après ligne. Le rapport de force se joue sur chaque catégorie, avec des échéances contractuelles serrées et des stocks sous tension.
Leclerc promet d’aller chercher des baisses. Elles viseront les rayons qui ont flambé, quand les coûts amont reculent. La méthode passe par des volumes, des références alternatives, et des marques propres. Les gains, s’ils existent, iront aux clients par des étiquettes ajustées et des opérations ciblées, sans effets d’annonce.
Le levier reste limité si les intrants montent. Les hausses de transport ou d’emballage freinent toute répercussion positive. Les équipes restent au pas, magasin par magasin. La transparence sur la construction des prix progresse, mais les lignes bougent selon les saisons, les récoltes et les contrats logistiques.
Taxe soda, pouvoir d’achat et impasse sur un retour en arrière
La taxe soda doit augmenter. Sous 5 kg de sucre par hectolitre, elle passera de 3,79 € à 4 €. Au-delà de 8 kg, elle grimpera de 17,70 € à 35 €. Ce relèvement pèsera sur certains tickets, selon les volumes, les marques, et la politique promo.
Pour Leclerc, la mesure relève plus du fiscal que du sanitaire. Il parle d’un État obèse et d’un budget à boucher. Il soutient la lutte contre l’obésité, y compris par des efforts partagés. Par contre, il regrette cependant l’affectation floue des recettes, qu’il juge peu crédible et éloignée d’effets prouvés.
Cette hausse fiscale arrive sur un pouvoir d’achat déjà entamé. Le retour aux prix d’avant l’inflation n’est pas réaliste. Les foyers adaptent leurs choix, surveillent les formats, et arbitrent par besoin. Les marques ajustent la composition et les contenances, tandis que les enseignes modulent leurs offres selon la demande.
Ce qu’il faut garder en tête pour les prochains mois et vos achats
Le signal est net. Les prix ne chuteront pas brutalement, même si des baisses ciblées restent possibles. Les négociations diront l’ampleur des marges de manœuvre. Les hausses fiscales pèseront selon les habitudes. Le message de Leclerc invite à la lucidité, pas au fatalisme. Misez sur la planification, les formats justes et les repères prix en rayon.