Une scène tendue, un geste simple, un résultat immédiat. Le maire refuse l’occupation d’un terrain communal et obtient le départ des gens du voyage. Le tout se joue sans heurts graves, avec sang-froid et fermeté. Le récit éclaire les faits, les décisions prises sur place et les mesures prévues pour éviter un nouvel épisode similaire.
Fermeté et dialogue face aux gens du voyage
Jeudi 4 septembre 2025, vers 15 h, à Teloché (Sarthe), un riverain alerte le maire, Gérard Lambert. Le terrain visé accueille d’ordinaire le comice agricole, près du lavoir. Une douzaine de caravanes viennent d’y entrer. Les cadenas des poutres qui barraient l’accès ont été sectionnés, malgré les dispositifs en place.
Le maire se rend aussitôt sur place, salue calmement et annonce l’interdiction de rester. Il s’assoit en tailleur devant l’entrée pour bloquer l’accès et provoquer un bouchon. La tension monte, mais la décision tient bon. Les gens du voyage comprennent que l’installation ne passera pas cette fois.
Le geste n’est pas isolé. Depuis le printemps, c’est la sixième tentative. Les cinq premières ont été tolérées, pour préserver l’apaisement. « Là, c’est trop », tranche l’édile. La ligne change, sans agressivité, avec une consigne claire : protéger l’usage du site, déjà réservé à d’autres activités.
Six intrusions depuis le printemps et pressions croissantes
La réponse s’organise vite : les services techniques coupent l’eau et rebloquent les accès, on appelle la gendarmerie. Les brigades de Parigné-l’Évêque et du Mans arrivent. La présence des forces de l’ordre rassure et affirme l’autorité publique. La scène reste sous contrôle, la limite est désormais connue.
Le maire assume le risque. Il estime que la menace de sanctions pénales dissuade et que la fermeté, quand il l’explique, évite l’escalade. Les gens du voyage négocient, mais la porte reste fermée. Le message est clair : pas d’occupation illicite, même temporaire.
L’épisode ravive un précédent. Il y a deux ans, bloqué debout devant un camion, des personnes avaient bousculé le maire et l’avaient jeté dans un fossé. Le procureur a classé l’affaire, décision que le maire a vécue comme un signal faible. La mémoire de cet incident nourrit sa détermination actuelle.
Issue rapide et mesures pour sécuriser le futur
Sous contrôle des forces de l’ordre, la pression retombe progressivement. Après environ une heure et demie, les gens du voyage quittent finalement les lieux. La communauté entière n’ayant pas pu entrer, l’installation devient de fait impossible. Par conséquent, la circulation reprend et le terrain retrouve sa vocation.
Place désormais aux réparations. En effet, les terrains de foot devront être « remis aux normes », car le passage répété de véhicules a considérablement abîmé le sol. Parallèlement, les clôtures et obstacles d’accès seront renforcés, afin d’éviter de nouveaux dommages. Dans ce contexte, la commune doit arbitrer entre sécurité et coûts d’entretien.
Dernière étape : prévenir plutôt que guérir. À cette fin, les services techniques creusent des fossés pour bloquer définitivement l’accès aux caravanes. Certes, la solution est simple et efficace, mais la vigilance reste néanmoins nécessaire. Ainsi, le retour d’expérience servira à ajuster les dispositifs et à renforcer davantage la coopération avec les forces publiques.
Consolider l’autorité locale et apaiser durablement le cadre communal
L’épisode montre qu’une fermeté claire, alliée au dialogue, protège l’intérêt commun. Le maire agit vite, la gendarmerie soutient, la technique verrouille. Cette coordination maintient l’ordre sans affrontements. Les gens du voyage partent, la commune sécurise ses lieux, chacun connaît désormais la règle. La prévention complète la réponse pour apaiser le cadre local.