L’espoir tient à une ferme et à un nom. Autour de Lucas Wafflart, un élan rural s’organise pour préserver un héritage et un projet de vie. Le feuilleton a remué le Lot-et-Garonne, car chacun mesure l’enjeu humain. Les soutiens s’activent, la tension monte, et la prochaine étape décidera d’un avenir agricole très concret.
Pourquoi Lucas Wafflart veut sauver la ferme familiale
La propriété familiale de Mauvezin-sur-Gupie a été placée en liquidation judiciaire, raconte sudouest.fr. La Coordination rurale 47, la Chambre d’agriculture et la Safer ont alors bâti un plan. L’idée est simple et claire, car elle vise la transmission. Le domaine couvre environ 35 hectares, et la priorité reste l’installation du petit-fils.
Le 19 juin, la Safer a remporté la première vente pour 10 045 euros. Elle devait ensuite revendre au jeune repreneur. Un retraité marmandais a surenchéri de 10 % à la dernière minute, soit 11 050 euros. La salle a été saisie de surprise, car le scénario changeait, puis le doute a gagné chacun.
Quelques jours plus tard, le septuagénaire s’est rétracté. Il a dit avoir reçu des menaces. L’épisode a crispé le dossier et nourri l’émotion publique. La stratégie des organisations agricoles n’a pas varié. Elles veulent sécuriser la cession au profit de Lucas Wafflart, afin d’éviter toute expulsion des grands-parents.
Calendrier, mise à prix et stratégie pour contrer la surenchère
La seconde vente se tiendra le 16 octobre à 14 h 30, au tribunal judiciaire d’Agen. La mise à prix reste fixée à 11 050 euros. L’avocat du retraité, Me Arnaud Yansounou, indique qu’il doit accomplir des formalités. Il estime qu’il ne se portera sans doute pas acquéreur, car la pression a pesé.
La publicité autour de l’affaire a attiré plusieurs personnes. Certaines veulent porter les enchères. Cette dynamique change le terrain, car elle multiplie les inconnues. Face à ce risque, la CR 47, la Chambre et la Safer annoncent leur cap. Elles remettront 10 % de plus sur la table, afin de préserver la transmission.
José Pérez, coprésident de la CR 47, précise sa ligne. Il espère qu’aucun participant ne viendra dépasser l’offre commune. Il rappelle la portée du dossier et son équilibre humain. Si nécessaire, les soutiens irons plus haut pour rester dans la course. L’objectif demeure l’installation de Lucas Wafflart dans de bonnes conditions.
Mobilisation et cagnotte pour Lucas Wafflart
Les agriculteurs se mobilisent à nouveau, car l’issue n’est pas acquise. La CR 47 veut relancer l’attention médiatique. Le but est clair, puisqu’il s’agit de sécuriser la ferme. Les relais locaux restent à l’œuvre, et chacun mesure la portée sociale. L’élan doit tenir jusqu’au jour de l’audience.
Une cagnotte a été ouverte avant la première audience. Plus de 3 000 personnes y ont participé. Elle approche désormais 113 000 euros. Ces dons traduisent une solidarité concrète, car ils peuvent absorber un palier d’enchères. Ils portent aussi un signal moral fort, utile pour rassurer un entourage inquiet et tendu.
La somme ne décide pas tout, mais elle change la suite. Elle crée une marge tactique au moment clé. Elle peut soutenir l’achat, puis l’installation. L’idée est de démarrer sans blocage, avec du matériel et des réserves. Le terrain reste incertain, mais la volonté est là pour épauler Lucas Wafflart.
Ce que révèle cette bataille d’enchères pour l’avenir local
L’issue dira le poids d’une communauté quand une ferme vacille. Elle testera des outils publics, car la Safer et la Chambre assument un rôle clé. Elle jugera une solidarité, puisque des milliers de dons ont afflué. L’enjeu dépasse un dossier. Il touche la transmission, et l’avenir de Lucas Wafflart.