La rentrée s’ouvre sur un climat chargé. Dès le 10 septembre, plusieurs secteurs se préparent à marquer le terrain, entre blocages et arrêts de travail. Au fil des jours, les appels se croisent et s’ajoutent, dessinant un calendrier déjà serré. Les grèves de la rentrée prennent forme, portées par des organisations déterminées à faire entendre leurs revendications.
Transports au cœur des grèves de la rentrée
Selon actu.fr les taxis ont repoussé leur mobilisation. Les fédérations jugent la période défavorable et préservent leurs forces. Initialement prévu le 5 septembre, le mouvement visait la réforme du transport de patients. Une convention attendue en octobre revoit les remboursements afin d’en contenir les coûts croissants.
À la SNCF, Sud-Rail appelle à la grève le 10 septembre. Le syndicat conteste la suppression de deux jours fériés et réclame 1,5 milliard d’euros pour le réseau. La CGT-Cheminots et l’UNSA-Ferroviaire doivent encore se prononcer. Dans les aéroports, Sud Aérien vise le même jour et dénonce le gel des retraites.
Le 18 septembre, les contrôleurs sont appelés par le SNCTA, majoritaire, qui pointe l’échec du dialogue social et exige un rattrapage intégral de l’inflation 2024, ainsi qu’une évolution de la gouvernance. Ce calendrier renforce l’onde des grèves de la rentrée et place l’aviation au centre des tensions.
Hôpitaux et officines face aux tensions de la rentrée
À l’AP-HP, cinq syndicats, rejoints par la CFDT, organisent des assemblées générales dans les deux semaines. Un préavis intersyndical dès le 5 septembre permettra d’arrêter le travail si les équipes le décident. L’objectif affiché reste la préparation d’un mouvement coordonné au sein des établissements.
Côté officines, l’intersyndicale prévoit une fermeture le 18 septembre, puis chaque samedi dès le 27 septembre. Le contexte s’est tendu après l’appel du 16 août. Les organisations protestent contre la baisse des remises sur les génériques, de 40 % à 30 %, perçue comme une menace directe pour l’équilibre économique.
La santé se retrouve au premier plan, avec des revendications sur les moyens, la rémunération et les conditions de travail. Dans ce climat, les grèves de la rentrée pourraient peser sur les services de soins, alors que directions et syndicats tentent encore d’ouvrir des marges de discussion utiles.
Autres fronts des grèves de la rentrée et journée unitaire
Force Ouvrière a déposé un préavis du 1er septembre au 30 novembre contre les mesures budgétaires. Frédéric Souillot précise toutefois ne pas rejoindre l’appel à tout bloquer le 10 septembre. Dans l’énergie, la fédération Mines-Énergie de la CGT lance la grève dès le 2 septembre avec des points de rassemblement.
La branche chimie de la CGT retient le 10 septembre pour défendre les salaires, refuser sept jours de carence et contester les exonérations de cotisations. Les commerces et services s’y ajoutent, tandis que la branche prévention sécurité prévoit un rassemblement à 9 h 30 devant le ministère du Travail.
Dans l’éducation, l’Union syndicale lycéenne appelle à bloquer les lycées le 10, rejointe par l’Unef. Parallèlement, l’intersyndicale propose une mobilisation nationale le 18 septembre. « C’est un jeudi, plus favorable », souligne la CGT. L’ensemble confirme l’ampleur des grèves de la rentrée.
Repères pour suivre sans se perdre dans un mois sous tension
Les dates s’enchaînent et dessinent une séquence ramassée, des transports à la santé jusqu’aux services. Chaque acteur avance son calendrier, parfois convergent, parfois distinct, mais lisible. Entre blocages, fermetures et rassemblements, le pays s’organise autour des grèves de la rentrée, tandis que les appels unitaires et sectoriels structurent le tempo des prochaines semaines. Le point de bascule se jouera dans la capacité à durer.