Elle a échoué à un « test de compétence parentale » : une jeune maman de 18 ans se voit enlever son bébé une heure seulement après l’accouchement

Un récit sensible sur des décisions qui bousculent un lien mère-enfant dès la première heure

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Une jeune mère de 18 ans a vu son nouveau-né retiré une heure après la naissance. La décision suit un test de compétence parentale. Le choc a creusé une faille émotionnelle, tandis qu’une bataille administrative s’ouvre. Les visites sont très rares. La frustration grandit, et des questions surgissent sur la légalité, l’éthique et l’équité de cette procédure. Les repères vacillent.

Le retrait express après un test de compétence parentale

Ivana Nikoline Brønlund, 18 ans, est née à Nuuk, au Groenland, et a porté les couleurs nationales en handball. Le 11 août, elle a donné naissance à une fille, Aviaja-Luuna. La municipalité de Høje-Taastrup, près de Copenhague, a retiré l’enfant une heure après l’accouchement, après un test de compétence parentale, raconte lindependant.fr.

Depuis, la mère n’a revu son bébé qu’une seule fois sous surveillance. Elle n’a pas eu la permission de s’en occuper, selon The Guardian. Les visites autorisées se limitent à deux heures, toutes les deux semaines, encadrées. Cela entretient la détresse et un sentiment d’injustice, avec une charge mentale lourde.

Une rencontre récente a été écourtée, car le nourrisson était jugé trop fatigué et surexposé aux stimulations. L’éducateur a mis fin à l’échange, puis elle est repartie en larmes. Elle dit se sentir anéantie. Chaque minute volée renforce la séparation et creuse une blessure qui s’étend à toute la famille.

Interdit en mai, le test de compétence parentale au cœur du litige

Le test en cause est un outil psychologique standard. Il évalue l’aptitude à élever un enfant, mais son usage a été jugé discriminant pour des familles groenlandaises. En mai, les autorités ont interdit ces évaluations. Or les tests d’Ivana datent d’avril, alors que la règle avait été annoncée dès janvier.

La municipalité a soutenu qu’elle n’était pas assez « groenlandaise » pour bénéficier de cette protection. L’argument nourrit un débat sur l’identité et l’égalité de traitement. Le contexte reste tendu, car la mesure touche un moment de vie extrême. La vulnérabilité maternelle exige prudence et discernement, dans un cadre qui réclame rigueur.

Le dossier s’appuie sur des rapports techniques et sur des interprétations administratives qui varient selon les services. Cette mécanique produit des zones grises, donc des décisions difficiles à comprendre. Dans un tel cadre, l’usage du test de compétence parentale brouille le dialogue. Il accroît la défiance entre familles et institutions.

Traumatismes passés, droits parentaux et voies de recours

Les autorités invoquent le traumatisme d’enfance d’Ivana, conséquence d’abus sexuels commis par son père adoptif incarcéré. Elles estiment que ces blessures entravent ses capacités, alors que la jeune mère réclame un accompagnement adapté. Elle dit avoir redouté l’accouchement, car elle craignait la séparation imposée. Le besoin d’un soutien stable apparaît.

Son recours contre le placement doit être examiné le 16 septembre. La municipalité de Høje-Taastrup a refusé de commenter, tout en reconnaissant des erreurs de procédure. Elle affirme coopérer désormais avec VISO, organisme spécialisé appelé à remplacer les tests interdits. L’objectif est de mieux encadrer l’évaluation des situations à risque.

Au-delà du cas, l’enjeu concerne la protection de l’enfance et les droits parentaux, car chaque décision engage une vie. Les règles doivent rester claires, mesurées et humaines. Dans cette affaire, le recours au test de compétence parentale soulève des doutes sur la proportionnalité. Il questionne la transparence des choix publics.

Ce drame interroge la protection, l’éthique et l’équité

L’histoire ouvre un débat délicat sur la frontière entre prévention et excès. La confiance exige des garanties claires. Les familles attendent écoute, appui et contrôle. Tant que la justice n’a pas tranché, l’usage du test de compétence parentale restera scruté. Chaque geste institutionnel devra prouver sa nécessité. Le public demande des critères compréhensibles. Les voies d’accompagnement doivent exister, car la prévention n’exclut pas l’aide.

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