Fini les radars : ces conducteurs révèlent leur astuce « simplissime » pour rendre leur voiture invisible

Un voile se lève sur des combines interdites qui affaiblissent la lecture des plaques et troublent les contrôles

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Curieuse confidence venue de la route : certains jurent avoir un procédé « simplissime » pour faire échapper leur voiture aux radars. Les dispositifs ANPR, qui lisent les plaques, restent performants, pourtant des brèches existent. Entre matériaux réfléchissants, plaques 3D/4D, sprays et caches, une ingénierie discrète s’invite dans l’ombre des contrôles automatisés. Sans tout dire. Rien d’anodin ici, vraiment. Jamais.

Ce que les radars ne lisent pas toujours

Le marché des parades s’étoffe, visé par ceux qui veulent déjouer les radars, affirme adcf.org. Les systèmes ANPR reposent sur une lecture nette des caractères. Des plaques 3D/4D, associées à des matériaux réfléchissants, perturbent cette capture. Les lettres en relief et la réfraction créent des angles morts pour la caméra, bien souvent.

D’autres jouent avec le contraste. Polices déformées, couleurs proches du fond, interlignes trompeurs : la reconnaissance automatique hésite. Ce camouflage visuel n’empêche pas une lecture humaine, mais il retarde l’identification. Le clonage de plaques ajoute la confusion, car un identifiant valide peut correspondre à un autre, au contrôle routier. Souvent.

Viennent enfin parades chimiques et mécaniques. Les sprays opaques renvoient le flash et blanchissent la zone. Le cache amovible se clipse avant passage sensible, puis s’ôte sans trace. Des solutions électroniques complètent l’arsenal, bien que leur usage reste illégal et risqué. Invisibles à l’œil nu, ces couches filtrent la lumière.

Quand les radars se trompent et la sécurité vacille

Quand l’identification vacille, le contrôle se fragilise. Une affaire l’a rappelé : une conductrice verbalisée à 703 km/h et sommée de payer 850 euros. L’excès paraît absurde, pourtant il montre un capteur déboussolé. Ce genre d’épisode nourrit les doutes et affaiblit la confiance. La sécurité routière s’en ressent, au passage.

Au Royaume-Uni, l’ampleur du phénomène se mesure. Les caméras ANPR totalisent environ 2,4 millions de lectures quotidiennes, avec 3 % d’erreurs. Les écarts touchent surtout des véhicules munis de plaques altérées ou clonées. La vérification humaine devient plus lourde, tandis que l’efficacité opérationnelle se grippe. La traçabilité s’en trouve compliquée.

Le professeur Fraser Sampson, ancien responsable de l’ANPR britannique, tire la sonnette d’alarme. La sophistication des matériaux réfléchissants et des systèmes occultants augmente. Les moyens de contrôle peinent à suivre. Certains dispositifs de radars automatisés atteignent leurs limites dans des scénarios complexes, où la lecture fiable se complique pour tous.

Lois, sanctions et risques réels pour les tricheurs

La France n’échappe pas à ces pratiques, stimulées par l’automatisation croissante des contrôles. La loi interdit toute modification visant à empêcher l’identification d’une plaque. Malgré cela, la tentation demeure, portée par l’illusion d’impunité face aux radars. Ces parades restent illégales et fragilisent l’équité de la sécurité routière, à long terme.

Outre-Manche, la sanction de 117 euros paraît dérisoire au regard des gains espérés. Beaucoup plaident pour rehausser le barème et densifier les vérifications. La présence humaine, complémentaire des capteurs, réduirait les angles morts des algorithmes. Elle restaurerait un sentiment d’équité durablement lors des contrôles. Des opérations ciblées décourageraient les fraudeurs.

Être pris expose à une amende, à l’immobilisation et, en cas de récidive, à des poursuites aggravées. Les forces détectent aussi matériaux réfléchissants, sprays opaques et caches amovibles. S’ajoutent des mesures lourdes : confiscation du certificat d’immatriculation, mise en fourrière, poursuites pénales, hausse des primes d’assurance et perte de points.

Rester dans les clous protège mieux que n’importe quelle ruse

Les astuces existent, mais elles laissent des traces et finissent par coûter cher. Entre lois claires, contrôles renforcés et détection accrue, le gain promis s’évapore. La sécurité collective dépend d’une identification fiable, pas d’un tour de passe-passe. Mieux vaut éviter la fuite face aux radars et choisir la conformité, qui protège conducteurs et passants. Le volant mérite mieux que l’illusion.

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