Beaucoup d’épargnants tombent encore des nues, car la règle a changé. Les livrets ne se parlent plus entre eux, même au sein d’une même banque. La sécurité prime, la souplesse d’hier recule, et les pratiques se réajustent. Pour s’y retrouver, gardez en tête une idée simple. Les virements entre comptes ne se font plus librement et doivent suivre un circuit clair et contrôlé.
Ce qui change avec les virements entre comptes épargne en France
Jusqu’ici, selon adcf.org, on déplaçait son argent d’un livret à l’autre, sans formalités. Ce réflexe est désormais proscrit, y compris entre comptes au même nom. Les virements entre comptes épargne ne sont plus directs. Chaque transfert doit d’abord quitter le livret, rejoindre le compte courant, puis repartir vers le nouveau support.
La règle vaut pour toutes les banques et pour tous les livrets. Livret A, LDDS, LEP, ou Livret Jeune, la trajectoire ne change pas. Le transfert interbancaire suit la même logique, mais il reste strictement encadré. Les comptes sur livret fiscalisés et les comptes à terme sont concernés.
Autre verrou majeur, les virements vers un livret détenu par un tiers. Cette pratique n’est plus acceptée, même pour aider un proche. Seul cas prévu par la loi, l’alimentation des livrets d’enfants mineurs par un représentant légal reste admise. Elle reste soumise à contrôle et conditions. La banque vérifie l’origine des fonds.
Pourquoi les virements entre comptes passent désormais par le compte courant
La directive européenne DSP2 sert de base, sous l’impulsion du ministère de l’Économie. La priorité est la sécurité, car les fraudes se sont multipliées. La traçabilité devient totale, et chaque opération passe par un compte courant nominatif. Ce verrou protège le client et responsabilise la banque.
Concrètement, on réalise deux étapes au lieu d’une seule, sans complexité. Le livret débite le compte courant, puis celui-ci crédite le nouveau livret. Ce passage coupe court aux virements entre comptes opaques, car chaque maillon laisse une trace bancaire. Les contrôles s’effectuent alors plus vite, avec moins d’erreurs.
Ce circuit peut allonger légèrement les délais de traitement, selon l’établissement. Comptez parfois un jour ouvré supplémentaire, surtout quand les virements s’enchaînent. La disponibilité des fonds sur le compte courant doit aussi être vérifiée. Un solde insuffisant bloque la suite et déclenche des alertes de conformité internes.
Comptes concernés, opérations autorisées et interdictions à connaître
Les livrets réglementés restent les plus surveillés : Livret A, LDDS, LEP, et Livret Jeune. S’ajoutent les comptes sur livret fiscalisés ainsi que les comptes à terme. Tous appliquent la même logique de circulation, afin d’uniformiser les pratiques. Les banques renforcent la vigilance, car l’usage quotidien brouille parfois les repères.
Du compte courant vers un livret, le virement ponctuel est autorisé. Le virement permanent peut être accepté ou refusé selon la banque. Du livret vers le compte courant, le virement ponctuel reste possible, alors que le permanent est interdit. Entre livrets, c’est non, même au même nom.
Ces permissions valent uniquement quand les deux comptes ont le même titulaire. Hors ce cadre, l’opération bascule dans l’illégalité, sans protection en cas de litige. Exception encadrée, les livrets d’enfants mineurs peuvent être alimentés par leur représentant légal. Les virements entre comptes de tiers restent donc bloqués, pour limiter tout risque.
Ce qu’il faut retenir pour éviter tout blocage bancaire
Respecter le circuit réduit les erreurs, sécurise vos flux, et protège vos droits. Passez systématiquement par le compte courant, vérifiez le titulaire, et refusez tout transfert direct entre livrets. Cette discipline évite les litiges, car la banque suit chaque étape. Pour rester serein, effectuez vos virements entre comptes dans ce cadre clair. Les exceptions liées aux mineurs sont encadrées, et les règles évoluent, alors tenez-vous informé.