L’Arcom sanctionne « Quotidien » de Yann Barthès sur TMC après la diffusion sans autorisation « d’un enfant mineur » et de « propos moqueurs »

Vigilance renforcée sur la protection des mineurs à l’antenne et l’éthique des images télévisées désormais

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Une séquence a suffi pour tendre l’antenne et alerter le régulateur. Le respect de la vie privée, surtout quand il s’agit d’un mineur, impose des limites à l’humour. TMC et l’équipe de “Quotidien” se retrouvent face à ces frontières éditoriales. Un visage d’enfant et des commentaires moqueurs ne relèvent pas d’un simple divertissement. Le débat médiatique s’en trouve relancé. Aujourd’hui.

Vigilance pour TMC

L’Arcom a publié, slon ozap.com le mercredi 14 août, une mise au point visant l’émission “Quotidien”. Le signalement ciblait un extrait diffusé le 13 septembre 2024. TMC a montré l’image de l’enfant mineur de la plaignante sans autorisation parentale et sans protection. Des propos jugés moqueurs ont suivi, ce qui heurte.

Le régulateur a pris acte du retrait rapide et des excuses de la chaîne. La chaîne a annoncé des mesures internes. L’instance relève une méconnaissance de l’article 2-3-4 de la convention. Ce texte exige le respect de la vie privée, de l’honneur et de la réputation des personnes.

L’Autorité réclame une vigilance maximale lors du traitement d’images de personnes mineures. Les contextes publics exposent les enfants à des risques, notamment le harcèlement scolaire. Une séquence sortie de son cadre circule vite. Ce rappel recentre l’éthique et engage la rédaction durablement.

“Kids Club” et TMC

La chaîne a retiré la séquence rapidement, car la critique paraissait claire et légitime. TMC et les équipes ont présenté des excuses publiques. Elles ont annoncé des garde-fous avec un circuit de validation plus strict. La démarche reconnaît une faille et veut éviter toute récidive, y compris lors de tournages extérieurs.

La séquence incriminée s’insérait dans “Kids Club”, une chronique portée par x. Le tournage avait eu lieu lors d’une course pour enfants à Chamonix. La plupart des parents avaient autorisé le tournage concernant leurs enfants, ce qui laisse penser à un cas isolé.

Le public aime la spontanéité, mais les droits à l’image imposent un cadre solide. Les équipes revendiquent un ton léger, cependant l’humour reste responsable lorsque des mineurs apparaissent. Le rappel fait évoluer les pratiques et balise l’usage de micro-trottoirs, les floutages et l’archivage de consentements parentaux écrits.

Repères et comparaisons

Cette remontrance demeure rare pour “Quotidien”, habitué à un contrôle éditorial rigoureux. D’autres programmes de la TNT reçoivent davantage de rappels à l’ordre. “Touche pas à mon poste”, sur C8, illustre ces excès, avec des réprimandes répétées de l’autorité. Le contraste éclaire les attentes du régulateur.

En mars dernier, devant la commission d’enquête parlementaire sur les fréquences de la TNT, Yann Barthès a défendu son bilan. Il disait n’avoir connu “aucun dérapage, aucune mise en garde, aucune procédure de sanction”. La mise au point actuelle modifie ce constat et impose un suivi renforcé.

La comparaison ne hiérarchise pas l’erreur, elle rappelle des obligations communes. Sur TMC, la vigilance s’impose dans la durée. Les règles protègent les personnes, car l’antenne touche un large public et conserve des archives sensibles. La vigilance éditoriale passe par des processus clairs et une formation continue.

Un rappel durable qui recentre éthique et pratique

Ce rappel de l’Arcom fixe une ligne d’horizon claire pour les équipes. Les images d’enfants appellent une prudence renforcée, car l’exposition médiatique amplifie chaque geste. TMC et “Quotidien” intègrent ces garde-fous pour adapter leurs formats et protéger les mineurs. Ils renforcent la traçabilité et clarifient les validations. Les équipes tiennent un cap éditorial exigeant et respectueux, sans fragiliser la créativité nécessaire au récit télévisé.

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