Une alerte sans panique, un atterrissage serein, puis une surprise au sol. Le rapport du BEA éclaire un incident rare et documenté touchant un Airbus A380. Les faits sont précis, la chronologie claire, et la cause identifiée. Le ciel azuréen n’y est pour rien, pas plus qu’un drone. L’enjeu touche la structure, l’adhésion des matériaux et la maintenance de long terme.
Premiers faits confirmés sur l’Airbus A380 en approche
Le 18 août 2023, l’Emirates EK77 approche Nice face à l’est. Selon lepoint.fr, l’avion vole à 3 500 pieds et 212 nœuds. Il se situe à environ 15 kilomètres au large du cap d’Antibes. La météo n’explique rien. Les trajectoires restent stables. Le superjumbo demeure contrôlé. L’équipage garde le cap sur la piste. L’appareil est un Airbus A380.
Le pilote en surveillance sélectionne la configuration 1 des volets. Un bruit sourd retentit, puis de légères vibrations se font sentir. Aucune alarme ne s’allume. Les paramètres restent normaux et lisibles. Le ressenti est net, mais la cellule répond. La procédure d’atterrissage continue avec prudence et méthode.
L’appareil se pose sans écart ni message critique. Le roulage s’effectue normalement. Les systèmes restent stables jusqu’au bloc. L’équipage signale le phénomène pour inspection. La chaîne sécurité se déploie. Les contrôles se préparent côté piste et côté hangar. Chaque indice compte pour lever le doute.
Constat au sol et pièces touchées sur l’Airbus A380
L’inspection au sol révèle le cœur du problème. Sur cet Airbus A380, le bec de bord d’attaque n° 2 de l’aile droite est endommagé. Les revêtements supérieurs et inférieurs du bord de fuite sont déchirés sur près des deux tiers. La structure en nid d’abeille manque en partie.
Aucune plume, aucun débris, aucune trace d’impact. La piste d’une collision aviaire ou d’un drone ne tient plus. Le BEA établit un défaut de collage préexistant. Il concerne l’adhésion entre les peaux et le noyau en nid d’abeille. Cette fragilité structurelle a favorisé la rupture en vol.
Le rapport précise que l’événement n’a pas affecté la sécurité du vol. L’appareil a gardé ses performances. Les commandes ont répondu comme attendu. Les systèmes n’ont pas divergé. L’incident devient ainsi un cas d’endommagement localisé. La preuve renforce l’hypothèse d’une délamination progressive et silencieuse.
Analyses, flotte concernée et maintenance à venir
Les simulations Airbus confirment la conclusion sécurité. Les performances restent nominales malgré la pièce abîmée. Les marges ne se dégradent pas. Le vol EK77 illustre cette résilience. Le BEA souligne l’absence de conséquence opérationnelle. La traçabilité des actions nourrit la prévention.
Par prudence, les 145 exemplaires encore en service sont inspectés. Aucun cas similaire n’est détecté. Les exploitants remontent leurs constats. Les équipes maintenance croisent les données. La flotte reste disponible. Les passagers gardent le même niveau de confiance. La discipline technique s’en trouve renforcée.
Airbus annoncera deux bulletins de service en janvier 2026. Ils recommanderont des inspections répétitives lors des grandes visites. L’objectif est de repérer fissures et délaminations naissantes sur les becs de bord d’attaque. La consigne vise l’endurance des matériaux. Elle concerne aussi l’ensemble de l’Airbus A380.
Ce que les opérateurs et passagers doivent retenir aujourd’hui
Le cas EK77 rappelle qu’un bruit anodin peut révéler une faiblesse collée. Le BEA écarte tout impact et cible l’adhésion des peaux. Les inspections de flotte n’ont rien trouvé d’autre. Deux bulletins renforceront la veille dès 2026. L’expérience prouve la robustesse de l’Airbus A380 et la valeur d’une maintenance rigoureuse.