Une polémique enfle : dans plusieurs parcs d’attractions espagnols, le pique-nique est proscrit et la caisse s’envole. FACUA, organisation de défense des consommateurs, attaque cette règle jugée abusive et met en cause une contrainte injuste. L’enjeu est simple : liberté de choix pour les familles, transparence des prix, respect du public. Le ministère de la Consommation est interpellé. L’affaire s’ancre au cœur du quotidien, pas dans la théorie.
Quand les parcs d’attractions imposent le menu, l’addition flambe
FACUA vise quatre sites : Parque Warner Madrid, Terra Mítica à Benidorm, PortAventura à Tarragona et Isla Mágica à Sevilla, affirme lindependant.fr. Tous interdisent d’apporter nourriture et boissons, ce qui pousse à acheter sur place. Cette règle change la journée : elle transforme un loisir en parcours obligé, sans alternative crédible.
Les tarifs cités donnent la mesure. Une bouteille d’eau de 50 cl coûte 2,10 €. Un repas complet atteint 19,90 €. Un sandwich avec boisson s’affiche à 13 €, tandis qu’une glace revient à 4 €. Pour une famille de quatre personnes, la dépense alimentaire peut dépasser 100 € en quelques heures.
La pression budgétaire ne s’arrête pas là. Après des billets dépassant 200 € pour une journée en famille, l’obligation d’acheter les repas verrouille le budget. La visite se vit moins comme un choix que comme une suite d’achats imposés. FACUA y voit un effet ciseau : plaisir d’un côté, facture contrainte de l’autre.
Les parcs d’attractions invoquent l’hygiène, les familles parlent de contrainte
Les directions avancent l’hygiène et la sécurité sanitaire. Les contrôles seraient plus simples, les risques mieux maîtrisés. L’argument paraît rationnel, mais la conséquence est lourde : le choix alimentaire disparaît, et le portefeuille devient la variable d’ajustement. Dans ces parcs d’attractions, la règle uniformise des situations très diverses.
FACUA rejette ce cadre et dénonce une stratégie de marge. Son secrétaire général, Rubén Sánchez, rappelle que l’ONG alerte depuis des années. Selon lui, le ministère dispose désormais des moyens d’agir. L’appel est clair : il demande des sanctions face à des pratiques qualifiées d’injustifiables.
Le débat dépasse le juridique. Il touche à la confiance et à la relation avec le visiteur. Interdire n’est pas neutre : cela crée une tension au moment clé du repas. L’expérience se crispe là où elle devrait se détendre. Un loisir s’apprécie mieux quand la règle se montre lisible, proportionnée et cohérente.
En Europe, des politiques plus souples montrent une autre voie
D’autres géants européens autorisent le repas personnel. À Disneyland Paris, au Parc Astérix et à Europa-Park, chacun peut apporter son déjeuner. La journée s’organise alors sans passage obligé à la caisse. Cette possibilité n’empêche ni l’offre de restauration, ni la qualité de service.
Ce contraste pèse dans l’opinion. Il prouve qu’un modèle équilibré existe, respectueux des budgets et de la liberté. Il valorise aussi la pédagogie : expliquer, au lieu d’imposer, évite la crispation. Les visiteurs acceptent mieux les règles quand le choix reste tangible dans le parcours.
L’issue intéresse tout l’écosystème. Une clarification officialiserait un standard lisible. Les parcs gagneraient en image, les familles en sérénité. Dans ce contexte, mentionner clairement les options disponibles aide chacun à planifier. Cette approche protège aussi le cœur du loisir : profiter, sans sacrifier l’essentiel dans les parcs d’attractions.
Pour un loisir accessible, place au bon sens et au choix
Le signal envoyé dépasse une plainte : il questionne la relation entre loisir et coût. FACUA pousse à un cadre plus ouvert, sans affaiblir la sécurité. Le ministère est attendu sur des repères stables. En rendant aux visiteurs le choix alimentaire, les parcs d’attractions retrouveraient un équilibre simple : liberté, clarté, confiance.