Accrochez-vous : ce que beaucoup croquent après le sport pourrait saboter l’intestin. Les barres protéinées, vendues comme saines et pratiques, inquiètent un spécialiste qui pointe leur composition et leurs effets possibles sur le cancer du colon. L’objectif ici, c’est éclairer, sans alarmisme, et donner des repères simples pour mieux choisir.
Barres protéinées et cancer du colon : l’alerte d’un clinicien
Selon topsante.com, le gastro-entérologue et chercheur Neelendu Dey, du Fred Hutchinson Cancer Center à Seattle, partage pour Business Insider un message clair : la promesse “saine” des barres protéinées tient surtout au marketing. Leur image séduit, alors que la recette pose problème pour l’équilibre intestinal et, par ricochet, pour le cancer du colon.
Ces barres relèvent des aliments ultra-transformés, avec additifs, sucres ajoutés et agents texturants qu’on ne trouve pas dans une cuisine domestique. Les marques vantent la praticité et l’apport en protéines, car cela parle bien-être et performance. Pourtant, la liste d’ingrédients s’allonge, tandis que la qualité réelle de l’aliment diminue.
Le médecin dit préférer une pomme à une barre “saveur pomme”. Ce choix simple illustre une règle utile : lorsque l’on peut, on privilégie un aliment brut. Les ultra-transformés s’associent à un risque plus élevé d’obésité, de diabète et de maladies cardiovasculaires, ce qui pèse aussi, indirectement, sur la santé du côlon.
Inflammation, études et cancer du colon : ce que la science montre
Des travaux de NutriNet-Santé et du Centre international de recherche sur le cancer relient la consommation d’ultra-transformés à un état inflammatoire chronique. Des chercheurs américains décrivent un terrain biologique propice à des dérèglements persistants du système digestif lorsque ces produits dominent l’assiette.
Dans Gut, une publication détaille comment cette inflammation soutient des processus menant à la tumorigénèse. Autrement dit, l’alimentation ultra-transformée nourrit un contexte qui favoriserait l’apparition puis la progression du cancer du colon. Le mécanisme n’est pas unique, mais l’axe “inflammation intestinale durable” revient avec insistance.
Additifs, sucres rapides et texturants peuvent perturber le microbiote et la barrière intestinale. La flore perd en diversité, la muqueuse devient plus vulnérable, tandis que des signaux pro-inflammatoires s’installent. Ce cocktail entretient un terrain défavorable, alors que l’objectif santé vise, au contraire, une digestion apaisée et une immunité locale robuste.
Miser sur les fibres, le microbiote et des choix simples
Les fibres restent un levier majeur, soutenu par des données solides pour la santé intestinale à long terme. Fruits et légumes, légumineuses, graines et céréales complètes nourrissent les bonnes bactéries. Lorsque les sources varient, la diversité microbienne augmente, et l’écosystème intestinal gagne en stabilité, ce qui compte pour prévenir le cancer du colon.
L’activité physique contribue aussi. Le mouvement améliore la motilité, accélère le transit et limite l’exposition du côlon aux toxines alimentaires. Cette dynamique renforce les bénéfices d’une assiette riche en végétaux, puisque le bol alimentaire circule mieux, avec moins de stagnation, tandis que l’inflammation de fond diminue.
Au quotidien, on lit les étiquettes, on limite les listes interminables et on privilégie le “vrai” : fruit frais, yaourt nature, poignée de noix. Ces repères simples aident à tenir une ligne claire, même en déplacement. Le plaisir reste central, car une habitude durable s’appuie sur des choix concrets, faciles à répéter.
Privilégier des aliments vrais et des gestes réguliers
Écarter autant que possible les barres ultra-transformées, renforcer les fibres et bouger chaque jour construit un terrain protecteur. Ce trio agit sur l’inflammation et soutient le microbiote, tandis que la vigilance face aux additifs évite des écueils inutiles. Cette stratégie, réaliste et stable, aide à réduire le risque de cancer du colon sans compliquer la vie.