La croissance européenne défie bien des attentes. Lorsque l’équilibre semble fragile, chaque évolution dans la région attire l’attention et suscite la curiosité. Malgré les tensions, la dynamique observée offre un regard neuf sur la solidité et la capacité de résistance du continent face aux défis actuels. Avec la croissance européenne au cœur des discussions, un paysage complexe se dessine.
Comment l’Espagne et le Portugal soutiennent la croissance européenne
Selon bfmtv.com, la zone euro a surpris en enregistrant une hausse du PIB au deuxième trimestre selon Eurostat, publiée mercredi. Les prévisions de Bloomberg et Factset tablaient sur une stagnation, néanmoins la courbe a grimpé au-delà des attentes. Ce résultat s’explique en partie par la taxe de 10 % appliquée en avril.
La croissance espagnole a atteint 0,7 % sur le trimestre, soit 2,8 % en rythme annualisé. L’investissement des entreprises a bondi de 2,1 %, principalement dans la construction. La consommation des ménages a progressé de 0,8 % après 0,6 % sur la période précédente, ce succès illustre la vigueur retrouvée de l’économie ibérique.
La croissance portugaise a atteint 0,6 %, attestant d’une progression solide à côté de son voisin. Les exportations de biens et services ont soutenu cette performance, tandis que la consommation des ménages est repartie à la hausse. En effet, la reprise des achats privés a joué un rôle central dans ce résultat.
Les performances contrastées d’Irlande, Allemagne et de la France
L’Irlande constitue un cas exceptionnel, avec un recul du PIB de 1 % au deuxième trimestre après un bond de 7,4 % au premier. Ce chiffre résulte principalement des choix fiscaux des multinationales, qui faussent la statistique nationale. Ainsi, son évolution ne reflète pas la performance générale du Continent.
En Allemagne, le PIB a reculé de 0,1 %, en raison d’une chute des investissements, notamment dans la construction. Malgré un rebond de la consommation des ménages, l’économie peine. Selon Capital Economics, elle devrait subir un impact plus dur avant que les mesures budgétaires de relance n’entrent en jeu en 2026.
La France a vu son PIB croître de 0,3 %, surpassant les attentes, ce qui témoigne de la résilience des entreprises, selon Éric Lombard. L’entrée en vigueur le 7 août de droits de douane à 15 % expose cependant des secteurs comme les alcools ou la pharmacie à un ralentissement d’ici la fin de l’année.
Risques et perspectives pour l’avenir de la croissance européenne
Selon l’ISTAT, l’Italie a vu son PIB se contracter de 0,1 % au deuxième trimestre, conséquence d’un ralentissement de la valeur ajoutée dans l’agriculture, la sylviculture et la pêche, ainsi que dans l’industrie. Le secteur des services, lui, est resté globalement stable, tout en peinant à compenser ce recul.
L’Italie compte parmi les plus gros exportateurs vers les États-Unis, avec 67,3 milliards d’euros expédiés en 2023, générant un excédent commercial de plus de 25 milliards. Ces échanges mettent en lumière sa dépendance, puisque 39 % portent sur les boissons, 30,7 % sur les véhicules et 30,7 % sur les produits pharmaceutiques.
Cette forte exposition aux États-Unis place l’Italie en première ligne sous l’ère Trump, alors que les tarifs américains augmentent jusqu’à 15 %. Les secteurs dépendants du marché américain, comme les boissons, l’automobile et la pharmacie, risquent de connaître un recul marqué d’ici les prochains mois, mettant à l’épreuve le ‘made in Italia’.
Une dernière perspective sur l’équilibre et l’incertitude européenne
Le panorama met en lumière une Europe partagée, où l’Espagne et le Portugal ont compensé le ralentissement allemand et italien, tandis que la France maintient sa solidité. Cette dynamique souligne la diversité des réponses face aux droits de douane américains. L’incertitude demeure toutefois quant aux effets à long terme, car de nouvelles mesures pourraient redistribuer les cartes économiques l’an prochain.